Satyre Ménippée.

Satyre Ménippée.

 

« Depuis Rabelais, le génie gaulois n’avait rien produit de plus brûlant. » (Yves Cazaux).

 

Précieux exemplaire de la Satyre Ménippée conservé dans sa reliure en maroquin vert de l’époque aux armes de Mme Elisabeth (1764-1794), sœur du roi Louis XVI

qui sera enfermée au Temple avec la famille royale et guillotinée. 

 

Satyre2

 

[Passerat, Jean. Rapin, Nicolas. Pithou, Pierre]. Satyre Ménippée de la vertu du Catholicon d’Espagne ; Et de la tenue des Estatz de Paris. A laquelle est adjouté un Discours… Avec des remarques & explications des endroits difficiles.

Ratisbonne, Mathias Kerner, 1664.

 

In-8 de 7 pp., (1) p., 336 pp.

Maroquin vert, double filet or encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné de faux filets et fleurons dorés, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublure de semis étoilé doré, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque.

 

135 X 72 mm.

 

Premier tirage de cette « jolie édition imprimée à Bruxelles et qui rentre dans la collection des Elsevier » (Brunet) de la plus célèbre satire littéraire du XVIe siècle.

Elle est ornée d’une planche dépliante représentant la procession de la ligue.

La première édition parut en 1593.

Tchemerzine, II, 396 ; Brunet, V, 145 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 633; Graesse, Trésor de livres rares et précieux, VI, Iere partie, 274 ; Bulletin Morgand et Fatout, 11623 et 7211 ; Destailleur, 1735 ; Catalogue A. A. Renouard, IV, 137 ; Catalogue Ch. Nodier, 1134.

 

L’exemplaire de Madame Elisabeth, sœur du roi Louis XVI, relié à ses armes.

 

Célèbre pamphlet et tableau burlesque des dissensions à la veille de l'accession au pouvoir d'Henri IV, composé par le parti des catholiques modérés effrayés par les excès de la Ligue, la Satyre ménippée est le « seul ouvrage politique d'une époque qui ait été consacré chef-d’œuvre dans notre littérature » (Dictionnaire des œuvres).

 

De toutes les satires engendrées par une époque fertile en luttes politiques celle-ci est sans doute la plus célèbre. Elle naît à l’extrême fin du XVIe siècle, au moment où la France connaît l’une des plus graves crises de son histoire : celle de la Ligue.

Henri IV, vainqueur à Arques et à Ivry, vient assiéger Paris. Dans la capitale, le mécontentement est grand. Mayenne doit convoquer les Etats Généraux (1593). Cette assemblée, chargée de nommer un roi s’y refuse. Bientôt Henri IV, pour achever l’apaisement abjure le protestantisme, et Paris lui ouvre ses portes.

 

En 1594 paraît la Satire Ménipée, relation bouffonne de ces Etats de 1593.

C’est l’œuvre collective d’un groupe de bourgeois de Paris, heureux de saluer, dans la défaite de la Ligue, la victoire de la raison : les chanoines Gillot et Pierre Leroy, le poète humaniste Passerat, un érudit, Florent Chrestien, enfin des hommes de loi, Gilles Durant, Rapin et Pierre Pithou.

Les petits vers qui agrémentent l’œuvre sont dûs à Passerat et Rapin ; la Harangue de M. d’Aubray, morceau essentiel, à Pierre Pithou.

 

« La Satyre Ménippée est l’un de ces textes dont la qualité littéraire autant que la teneur historique et politique ont assuré à la fois un  extraordinaire succès contemporain et le passage à la postérité, au panthéon de la littérature » (J.P. Barbier).

 

« Depuis Rabelais, le génie gaulois n’avait rien produit de plus brûlant » (Yves Cazaux.)

Charles Nodier, qui avait réédité la Satyre en 1824, remarquait que « là brillait de tout son éclat l’esprit et le caractère français. »

« La Satyre Ménippée est un creuset où se fondent bien des formes et des traditions littéraires.

Les vers introduisent une bonne humeur « bien française » dans une scène assez sombre. On ne compte pas les références et les allusions à Rabelais qui fournit à la Satyre Ménippée les thèmes et les motifs carnavalesques adaptés à la circonstance. Ce qui a fait, en définitive, le succès de cette œuvre. C’est la parfaite adaptation de la forme littéraire à l’idéologie : Henri IV victorieux, c’est le triomphe de la liberté religieuse (que va assurer l’édit de Nantes, en 1598) et de la liberté littéraire ».

 

« Le difficile est d’avoir de cette édition un très bel exemplaire » (A. A. Renouard).

 

Précieux exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin vert aux armes de Madame Elisabeth, sœur du roi Louis XVI.

« A partir de 1789, Madame Elisabeth (1764-1794), vertueuse princesse et sœur du roi Louis XVI, vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d’émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d’entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire me 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. »

(O. Hermal, pl. 2515).

 

4 800 € 

CONTACT

ADRESSE 1 rue de l’Odéon, 75006 Paris
MOBILE +33 (0) 6 18 08 13 98
TEL +33 (0) 1 42 22 48 09
FAX +33 (0) 1 42 84 09 69
MAIL librairie@ameliesourget.net 
   
 
Plan d’accès

HORAIRES

LUNDI 10h – 13h / 14h – 18h
MARDI 10h – 13h / 14h – 19h
MERCREDI 10h – 19h
JEUDI 10h – 19h
VENDREDI 10h – 13h / 14h – 19h
SAMEDI 10h – 13h / 14h – 18h
 
Visite virtuelle de notre librairie