Manuscrit datant du XVIIème siècle regroupant les observations de Planis Campy dans le domaine de l’alchimie.
Le texte mêle réflexions spirituelles et compte-rendu d’expériences.
Séduisant exemplaire conservé dans son vélin souple du temps.
Planis Campy, David de. Observasions touchant la pierre philosophale ou brief recueil des opinions les plus saines & accordantes des plus doctes philosophes qui ayant jamais esté touchant icelle. Par David de Planis Campi languedocien.
In-4 de 84 ff., (1) f. bl., texte manuscrit.
Vélin souple, traces d’attaches. Reliure de l’époque.
201 X 144 mm.
David de Planis Campy (1589-1644), médecin chirurgien du Roi Louis XIII, philosophe hermétique, disciple de Paracelse, consacra ses loisirs à l’alchimie et à l’astrologie.
Dans cet ouvrage, Planis Campy dresse un tableau des connaissances de l’époque relatives à la pierre philosophale. Il cite Aristote, Albert le Grand, Paracelse et décrit de nombreuses expériences et transformations de métaux.
Mêlant expériences alchimiques et réflexions spirituelles, le manuscrit est orné de nombreux croquis et dessins retraçant les différentes expériences menées par l’auteur : pour extraire l’or de l’argent, pour rendre l’airain doux comme l’argent, pour transformer le fer en cuivre
« Ce célèbre médecin attribuait les causes de certaines maladies à l’influence des astres et prétendait les guérir par la méthode de Paracelse. » (Caillet).
« An author who deserves greater attention than he has received is David de Planis Campy (1589-ca.1644), who produced ten works on medical chemistry and traditional alchemy. He was a councilor and Chirurgien ordinaire to Louis XIII, and his works were collected and published in a folio volume in 1646. He wrote that alchemy is a science that teaches the means of separating the elements of each mixed body produced by nature and of separating the pure from the impure. »
(A. G. Debus, The French Paracelsians).
Au XVIIème siècle, Merindol cite David Plany-Campy.
« La pratique de la magie, qui se glissait dans la vie privée et qui dominait si souvent dans la vie politique, s’introduisit au seizième siècle surtout dans la culture des sciences.
Nulle science n’admit avec plus d’empressement le démon, cet étrange auxiliaire, que l’alchimie ; nulle mieux qu’elle ne s’efforça de mettre un certain ordre dans l’inextricable confusion des connaissances acquises au Moyen Age, en admettant la toute-puissance d’un pouvoir occulte que l’on pouvait contraindre à obéir. David Planis Campi, tout en rejetant, disait-il, les rêveries de l’astrologie, en faisait le plus grand cas et ce chirurgien de Marie de Médicis, rival d’Amboise Paré… » (P. Lacroix, F. Seré, Le Moyen Age et la Renaissance, histoire et description des mœurs, IV).
Plaisant et séduisant exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque, condition recherchée.
L’exemplaire, parsemé de ratures et corrections manuscrites, témoigne de recherches effectuées au fur et à mesure de la rédaction de l’ouvrage.