Rare édition originale de La Silvanire de Jean de Mairet, inconnue de Tchemerzine.
Précédant d’au moins dix ans Chapelain et D’Aubignac,
Mairet introduit pour la première fois la règle des trois unités qui allait révolutionner le théâtre.
Aucun exemplaire complet de ces rares originales littéraires n’est passé sur le marché public
français et international ces trente dernières années.
Mairet, Jean de. La Silvanire ou la morte-vive du Sr. Mairet Tragicomédie pastorale. Dédiée à Madame la Duchesse de Montmorency.
Paris, François Targa, avec privilège du Roy, 1631.
Suivi de :
Mairet, Jean de. Autres œuvres lyriques du Sieur Mairet.
Paris, François Targa, avec privilège du Roy, 1631.
2 ouvrages en 1 volume in-4 de (1) f. bl., (27) ff., 178 pp. (mal chif. 186), (1) f. bl., (2) ff., 96 pp.
Veau moucheté, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.
199 X 144 mm.
Editions originales.
Rare Edition originale de La Silvanire inconnue de Tchemerzine qui ne cite que l’édition de 1632.
Précédant d’au moins dix ans Chapelain et D’Aubignac, Mairet introduit pour la première fois la règle des trois unités qui allait révolutionner le théâtre.
Tchemerzine, IV, 325-326 ; La Chèvre, II, 352 ; De Backer, Auteurs du XVIIe siècle, 862.
La Silvanire, dont l’Astrée a également fourni le sujet, fut composée sur la demande du cardinal de La Valette. Cette pièce est précédée d’une longue préface poétique relative aux trois unités, règle appliquée ici pour la première fois. Elle est ornée d’un titre-frontispice avec le portrait de Mairet et de 5 belles figures de Michel Lasne.
Le deuxième ouvrage est orné d’un beau portrait du duc de Montmorency par Michel Lasne.
« La Silvanire ou la Morte vive, représentée avec le plus vif succès en 1630 au château de Chantilly et imprimée à Paris en 1631, fut le manifeste d’une école nouvelle qui se proposait d’amener, sans servile étroitesse, le drame français à la régularité classique. Cette tentative de réforme précédait d’au moins dix ans les exigences de Chapelain et de l’abbé d’Aubignac quant à l’unité de lieu et de temps. Dans la préface, Mairet indique avec beaucoup de prudence les réformes qu’il conviendrait, selon lui, d’introduire dans la composition des pièces de théâtre, à l’exemple des Grecs et des Latins. La Silvanire, qui se passe « entre deux soleils, de sorte que, commençant par un matin, elle finit par un autre », atteignit son but, et on loua le poète d’avoir « ouvert le chemin aux ouvrages réguliers ». Cette pièce, où la préciosité est encore présente, annonce cependant, par endroits, le ton ferme de Pierre Corneille. Elle suscita, entre autres imitations, l’Amarante de Gombauld et les premières pièces de Rotrou » (Dictionnaire des Œuvres).
Jean de Mairet (1604-1686), auteur dramatique à succès, naquit à Besançon et mourut dans cette ville. Son recueil d’œuvres lyrique se termine par des stances à la ville de Dôle.
Exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque.
Aucun exemplaire complet de ces rares originales littéraires n’est passé sur le marché public français et international ces trente dernières années.
6 500 €