Recueil de calques à l’encre de Chine sur papier huilé et teinté répertoriant 225 vues d’Italie, de Paris,
et des principales villes d’Europe… finement exécutées par le peintre et graveur Victor-Jean Nicolle.
Napoléon offrira comme cadeau de mariage à Marie-Louise une suite de 50 vues de Paris réalisées par Victor-Jean Nicolle.
Nicolle, Victor-Jean. Livre de vérité ou Catalogue de ses œuvres.
1803-1808.
In-8 oblong, maroquin aubergine, dos lisse orné de fleurons dorés, important décor à froid sur les plats, inscription « Album » en lettres dorées au centre du premier plat, filets dorés et fleurons aux angles, dentelle intérieure, tranches dorées. Reliure datée vers 1835.
In-8 oblong, chagrin noir, réserve à froid sur les plats et inscription « Album » en lettres dorées au centre, tranches dorées. Reliure vers 1860.
Recueil de claques à l’encre de Chine sur papier huilé et teinté répertoriant 225 vues exécutées par le peintre Victor-Jean Nicolle (1754-1826), avec le nom des clients auxquels l’artiste les a vendues.
Les calques ont été montés dans deux albums vers 1860 ; à l’origine, les calques étaient glissés dans de petites chemises regroupant chacune 50 vues de même format, numérotées, intitulées par l’artiste « Cinquantaine ».
Une liste de la main de l’artiste accompagne chaque cinquantaine, donne le titre de la vue et précise le nom des acheteurs.
Quelques client ont pu être identifiés : l’architecte Percier, dont les visites sont soigneusement datées ; le graveur Th. Ch. Naudet, qui reconstitue son stock afin de reprendre son activité de marchand d’estampes interrompue par la Révolution ; le peintre animalier Jacques-Nicolas Brunot (1723-1826) ; le baron Roger ; Rabasse ; Costantini…
Cette Collection comprend les Première, Troisième, Cinquième, Septième et Neuvième Cinquantaines. L’un des cadeaux de mariage de Napoléon à Marie-Louise fut un coffret contenant une Cinquantaine d’aquarelles de Nicolle représentant les monuments de Paris.
Le 1er album comprend 99 vues rectangulaires.
La Première Cinquantaine, datée de septembre 1807, regroupe majoritairement des vues de Venise.
Il s’agit principalement de vues d’Italie (Venise, Bologne, Naples, Rome, Florence, Turin, Padoue, Vérone, Sienne, Côme…) mais également d’autres villes européennes (Londres, Paris (Panthéon, Louvre, pont de la Concorde), Genève, Neufchatel, Yverdon, vienne, Lyon, Stockholm, Barcelone…
La Troisième cinquantaine regroupe 49 petites vues d’Italie de forme carrée ; il s’agit essentiellement de vues de Rome et de Naples.
Le second album regroupe 126 vues circulaires.
La Septième cinquantaine rassemble 50 vues de Rome et de Naples datant de janvier 1803.
La Neuvième cinquantaine regroupe 50 dessins représentant des vues de Venise, Rome, Florence, Bologne, Udino…
La Cinquième cinquantaine est constituée de 24 dessins de vues d’Italie ;
Deux dessins de forme circulaire de vues italiennes ont été ajoutées.
Jean Victor Nicolle révéla son grand talent de paysagiste dès son entrée à l’École Royale de Dessin où il fut l’élève de M. N.J.Malhortie professeur d’architecture et de perspective.
En 1771, il gagna le Premier Prix de Perspective. Il passa ensuite dans l’atelier de Louis François Petit-Radel (1739-1818), architecte et dessinateur fortement inspiré par Piranèse.
Jean-Victor Nicolle y développa une véritable passion pour la représentation des architectures et des ruines classiques.
Grand voyageur, il parcourut à plusieurs reprises l’Italie (Venise, Bologne, Florence, Rome, Naples…). Fasciné par Rome, il y séjourna deux fois, en 1787-1789 puis en 1806-1811.
Il parcourut aussi en profondeur la France.
Ses vues de Paris, de ses environs et de l’Italie sont exceptionnellement précieuses pour connaître l’urbanisme et les monuments de son époque.
Artiste prolifique et de grand talent, Jean Victor Nicolle est un lien important entre le néo-classicisme du XVIIIème siècle et le pré-romantisme de l’Empire et de la Restauration.
Ses œuvres sont conservées dans les plus grands musées français et étrangers (La Malmaison, Carnavalet, Louvre…).
Le Maréchal Berthier, qui va représenter Napoléon au mariage à Vienne, emporte dans ses bagages le premier cadeau de Napoléon à Marie-Louise sa future épouse ; c’est une précieuse collection de 50 ravissantes petites vues de Paris, traitées à l’aquarelle par Victor-Jean Nicolle.
Ce superbe album est destiné à faire connaître par l’image à la nouvelle Impératrice des Français la capitale où elle va vivre désormais.
Pour l’exécution de ces 50 aquarelles, Napoléon s’est adressé à l’un des meilleurs artistes du genre, Victor Jean Nicole. Dessinateur spécialiste du petit format et aquarelliste de grand talent, l’artiste a su rendre en ces 50 merveilleux petits tableaux tout le charme des principaux monuments de Paris.
Quand elle quittera la France en 1814, Marie Louise emportera le cadeau impérial.
Beaux recueils de calques à l’encre de Chine sur papier huilé et teinté regroupant 225 vues d’Italie et des principales villes d’Europe, finement exécutées par le peintre et graveur Victor-Jean Nicolle.