Traité de la peinture

Vinci, Léonard de
Paris, Pierre-François Giffart, 1716
Prix : 5 500 €

Seconde édition originale française, améliorée et ornée de 32 figures hors-texte, du grand traité de la peinture de Léonard de Vinci.

Bel et précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans sa reliure en maroquin de l'époque.

In-12 de LIV pp., (17) ff., 324 pp., (10) ff., 32 gravures hors-texte, nombreuses figures dans le texte.
Maroquin rouge, triple filet or encadrant les plats, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l'époque.

160 x 93 mm.

Vinci, Léonard de. Traité de la peinture. Paris, Pierre-François Giffart, 1716.

Seconde édition française du célèbre ouvrage de Léonard de Vinci, le plus précieux traité jamais paru sur l'art du dessin.

Elle est ornée d’un portrait gravé de l’auteur et de 32 figures gravées hors-texte.

« Cet excellent traité contient la première représentation de la Joconde » (Brunet).

« Le Traité de la peinture qui paraît à Paris en 1651, est la première édition imprimée en langue française des écrits de Léonard de Vinci. En 1485-1487, à Milan, Léonard entreprend la rédaction d’un « Libro di pittura ». Toute sa vie durant, l’artiste poursuit ce travail, consignant dans plusieurs Carnets des observations sur la peinture, l’optique, la perspective, l’anatomie, la physionomie, mais, à sa mort, en 1519, ces notes sont toujours à l’état de réflexions éparses. Son élève Francesco Melzi met alors en ordre les réflexions du maître et constitue, à partir des dix-huit manuscrits, une compilation, qui sera plus tard connue sous le nom de « Trattato della pittura ». Le recueil de Melzi circule sous la forme de copies partielles. L’une de ces copies parvient dans les mains de Cassiano dal Pozzo. Avec l’intention d’imprimer une édition illustrée, le collectionneur romain demande à Nicolas Poussin de traduire les croquis que Melzi avait dessinés d’après des esquisses de Léonard, et il charge Pier Francesco degli Alberti d’exécuter les diagrammes géométriques. En 1640 Cassiano dal Pozzo donne une copie du recueil à Paul Fréart de Chantelou. Ce manuscrit est à la base de la première édition imprimée du « Libro di pittura ». Il s’agit du « Trattato della pittura » de Leonard de Vinci que publie Raphaël Trichet du Fresne à Paris, chez Jacques Langlois, en 1651. Quelques mois plus tard, Jacques Langlois imprime une traduction française due à Roland Fréart de Chambray, frère de Chantelou. Intitulé « Traité de la peinture », le livre se distingue de l’édition italienne et s’ouvre, non sur les dédicaces à la reine Christine de Suède et à son médecin, Pierre Bourdelot, mais sur une lettre-dédicace à Nicolas Poussin.
Le succès de la publication est immédiat. Le « Traité de la peinture » demeurera jusqu’au XIXe siècle l’une des seules éditions imprimées des écrits de Léonard. Il a abondamment contribué à la fortune du peintre, tant en France qu’à l’étranger. Jusqu’alors considéré comme un philosophe, l’Italien acquiert, après 1651, un nouveau statut, celui de précurseur de la pensée théorique artistique moderne » (Laure Fagnart).

Grâce à ses nombreuses études, Léonard de Vinci fit considérablement progresser les sciences de l’anatomie et du dessin.

« Ses écrits, réunis en corps d’ouvrage sous le titre de « Traité de la peinture », prouve non seulement qu’il avait étudié en observateur profond tous les secrets de cet art, mais encore qu’il était infiniment plus avancé en physique et en géométrie qu’aucun des savants de son siècle. Le célèbre Poussin ne se contenta pas de méditer longtemps ce bel ouvrage, il en dessina toutes les figures humaines » (Biographie universelle, 45).

Bel et précieux exemplaire, grand de marges, de cet incontournable traité sur l'art du dessin, conservé dans sa reliure en maroquin de l'époque.