Promenades ou itineraire des jardins de Chantilly

Mérigot
Paris, Desenne, Gattey, Guyot, et à Chantilly, Hédouin, 1791.
Prix : 9 800 €

Édition originale, imprimée sur grand papier vélin, conservée dans sa reliure de l'époque au chiffre couronné de l’Impératrice de Russie Maria Feodorovna.

In-8 de 60 pp., complet. Reliure d’origine avec dos et coins en cuir rouge, titre en lettres d’or sur cuir vert surmonté du chiffre de l’impératrice de Russie. Porte l’ex-libris de la Bibliothèque du Palais de Pavlosk, inscrit en russe « Armoire 7, Étagère 4, Livre 4 – 2593 ».

212 x 132 mm.

Mérigot. Promenades ou itinéraire des jardins de Chantilly, orné d’un plan et de vingt estampes qui en représentent les principales Vues, dessinées et gravées par Mérigot.
Paris, Desenne, Gattey, Guyot, et à Chantilly, Hédouin, 1791.

Édition originale et premier tirage, l’un des exemplaires sur grand papier vélin provenant de la bibliothèque de Maria Féodorovna, Impératrice de Russie, née Sophie-Dorothée de Wurtemberg (1759-1828), épouse de Paul Ier.

Elle est ornée d’un plan replié et 20 planches interprétées à la manière noire par Mérigot et fils.

« La nature et les arts semblent avoir, à l'envi, contribué à l'embellissement de Chantilly. Il est peu de lieux en France qui réunissent autant d'objets de magnificence et d'agréments. Le luxe et la richesse des bâtiments, la variété et la beauté des jardins, l'abondance et la limpidité des eaux, l'éclat des divers points de vue, des collections précieuses, des raretés de plusieurs genres... c'est-ce qui nous a déterminé à en offrir le tableau...On a tiré quelques exemplaires sur papier vélin pour les premières épreuves… ». Extrait de la Préface.

Mercier écrivait en 1781 « Je n'ai encore rien trouvé de comparable à Chantilly aux environs de la capitale. Trente voyages dans ce lieu enchanté n'ont pas encore épuisé mon admiration. C'est le plus beau mariage qu'aient jamais fait l'art et la nature ».

Prestigieux exemplaire de l’Impératrice de Russie, Maria Féodorovna orné de son chiffre couronné sur le dos qui épouse le 6 septembre 1766 à la chapelle du palais d'Hiver de Saint-Pétersbourg, le tsarévitch Paul Petrovitch, fils de Catherine II et de Pierre III.

Le 23 décembre 1777, La grande-duchesse donne naissance à son premier enfant, un garçon, et en avril 1779, à un deuxième, ce qui ravit l'impératrice. Mais la bonne entente entre les deux femmes se détériore très rapidement. La Grande Catherine retire l'aîné des enfants à ses parents, puis le second, afin de les éduquer selon sa convenance et sans l'ingérence des parents. Ceux-ci ne sont autorisés à rendre visite à leurs enfants qu'une seule fois par semaine. De la naissance d'Alexandre à celle de la grande-duchesse Alexandra, le couple n'a aucun enfant auprès de lui. Privée de l'éducation de ses deux fils, la grande-duchesse Marie Feodorovna consacre son temps à la décoration du palais de Pavlovsk, don de Catherine en hommage à la naissance de son premier petit-fils. Marie en fait l'une des plus belles propriétés de Russie.

Marie consacra toute son attention à son palais de Pavlovsk où, en 1783, elle donna naissance à la grande-duchesse Alexandra. Pour célébrer la naissance de sa petite-fille, Catherine II fit alors don au jeune ménage du palais de Gatchina, auquel le tsarévitch accorda toute son attention jusqu'en 1796, date de son accession au trône.

Marie Feodorovna possédait un goût exceptionnel. Sous sa direction, le palais de Gatchina, le palais Catherine, le palais Alexandre à Tsarskoïe Selo, le palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg et l'Ermitage furent décorés et meublés. Elle aimait les arts et les soutint généreusement. Le plus important de ses héritages fut la création des premières écoles pour femmes en Russie et de multiples organismes de bienfaisance dans tout l'Empire.