Alphabeta, seu characteres variarum nationum

Morandi, Giambattista
Rome, 1737.
Prix : 29 000 €

Calligraphie et aquarelles du XVIIIe siècle.

L’extrême délicatesse d’un artiste italien dans l’interprétation de 34 alphabets.

Exceptionnel et précieux manuscrit d’alphabets calligraphiques sur peau de vélin, de grande qualité artistique, sur un thème très attrayant, en superbe coloris.

Manuscrit sur peau de vélin in-4 de 41 ff. Vélin ivoire, titre en noir au dos, relié sur 4 brochures. Reliure du XIXe siècle.

255 x 180 mm.

Morandi, Giambattista. Alphabeta, seu characteres variarum nationum.
Rome, 1737.

Exceptionnel et très précieux manuscrit d’alphabets calligraphiques sur peau de vélin du XVIIIe siècle.

Page de titre calligraphiée en rouge et noir et 40 feuillets présentant des alphabets calligraphiés dont certains portent la mention « Ex. Jo. Baptista Palatin » et s’inspirent ouvertement du célèbre traité de calligraphie de Palatino (1578).

L’artiste italien Giambattista Morandi y interprète avec une grande délicatesse de calligraphe et un sens décoratif certain dans les thèmes aquarellés les différentes finesses de 34 alphabets réels ou imaginaires.

Sont ainsi mis en scène dans une belle mise en page avec une dextérité et la précision de trait d’un grand calligraphe : les alphabets cursif, romain, gothique, grec, hébraïque, illyrien, arabe, syrien, chaldéen, égyptien, indien et saracène, certains avec variantes, très jolies majuscules ornées ou fins motifs aquarellés.

Dans certains alphabets, très décoratifs, l’artiste laisse libre cours à son sens créatif pour imaginer des caractères finement aquarellés, tels cet alphabet de branchages entrelacés dans de doux tons bleutés.

Evoquant l’un des alphabets imaginés par Geoffroy Tory dans son Champfleury, un superbe alphabet aquarellé utilise outils de menuiserie et de maçonnerie, armes blanches, chenets, ciseaux, crosse et tiare, en un très heureux effet.

Un très joli alphabet aux chiffres entrelacés unit en de savantes courbes bleutées, deux à deux, les lettres d’un alphabet d’arabesques, certaines étant même unies trois à trois.

Une calligraphie botanique.
L’alphabet le plus charmant est celui dédié à la nature dans lequel chacune des lettres est prétexte pour l’artiste à une ornementation dérivée d’une fleur ou d’un fruit, en des aquarelles d’une grande fraîcheur.

Artiste attaché au jardin botanique du Castello Valentino de Turin sous Vittorio Emanuele II di Savoia, le chevalier Giambattista Morandi publia notamment une Historia botanico-practica (Milan, 1744) avec de nombreuses planches gravées.

Précieux et très attachant manuscrit sur peau de vélin, de grande qualité artistique, sur un thème très attrayant, en superbe coloris.

Parmi les manuscrits préservés de Morandi on trouve au Natural History Museum de Londres les dessins originaux qu’il exécuta pour son Historia ; la Hougthon Library (Harvard University) conserve un autre manuscrit de calligraphie de Morandi.