Courses de testes et de bague

Perrault, Charles
Paris, Imprimerie Royale, 1670.

La réalisation d’un rêve d’enfant du roi Louis XIV.

Précieux exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque aux armes et chiffres couronnés du roi Louis XIV.

In-folio : faux-titre, titre avec buste du roi gravé par Rousselet, bandeaux et culs-de-lampe répétés et 96 planches gravées par Chauveau et Silvestre, dont 4 planches doubles avec 7 gravures représentant le défilé et un bandeau de titre, 3 grandes planches à double page, 30 gravures de costumes (dont 29 à pleine page et une double figurant le roi en empereur romain) et 55 cartouches de devises gravés imprimés sur 10 pages., maroquin rouge, double encadrement de triple filets dorés, armoiries frappées or au centre, chiffre couronné aux angles, dos à nerfs orné de fleurs de lys dorées et de chiffres couronnés dans les entrenerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette fleurdelysée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque.

565 x 425 mm.

Perrault, Charles. [Louis XIV]. Courses de testes et de bague faites par le roy, et par les Princes et Seigneurs de la cour, en l’année 1662.
Paris, Imprimerie Royale, 1670.

Édition originale et premier tirage de cette somptueuse publication, tant politique qu’artistique.
Praz, p. 449 ; Vinet, n°504.

Ce luxueux recueil de gravures illustre et relate les fêtes données par Louis XIV à Paris les 5 et 6 juin 1662.

Si la raison officielle était de célébrer la naissance du Dauphin, l'objectif du souverain était, au sortir de la Fronde, d'asseoir symboliquement son autorité sur la noblesse et la population parisienne.
« Il organisa donc de grands jeux d'adresse et des compétitions équestres, dont le faste devait éblouir participants et spectateurs. Le roi y parut « de la manière la plus avantageuse qui fut, paré d'un costume d'empereur romain. Pourvu de l'emblème du soleil, il semblait alors rayonner au milieu des autres cavaliers, chargés d'incarner dans cinq quadrilles plusieurs parties du monde. Considérés comme les plus beaux d'Europe, les costumes de l'invention d'Henri Gissey émerveillaient par leur richesse et l'ingéniosité de leur conception » (de la Gorce).

Ces fêtes furent les dernières du règne à s'être tenues à Paris : les suivantes auront toutes lieu à Versailles.

Cet exemplaire, relié aux armes royales, est un de ceux publiés séparément avant que l'ouvrage ne soit inclus à la collection du cabinet du Roi. Il inclut ainsi les premières épreuves des planches, avec celles du Comparse des cinq quadrilles dans l'amphithéâtre et de la Course de Bague en français.
Jérôme de la Gorce, Les derniers carrousels à Versailles, dans Fêtes et Divertissements à la Cour, 2016, pp. 65-79 ; Brunet, II, col. 337.

L’origine de cette fête, et par suite de ce livre, serait la réalisation d’un rêve d’enfant.

Précieux exemplaire en maroquin rouge de l’époque, aux armes et au chiffre couronné du roi Louis XIV.

Provenance : Charles-Nicolas-Marie Taverne de Niepe (1749-1801), écuyer de Dunkerque (ex-libris).

Vendu