Lancelot du Lac de Chrestien de Troyes.
L’exemplaire des bibliothèques A. Cigongne, duc d’Aumale, L. Potier , R. S. Turner
et La Roche-Lacarelle.
Chrestien de Troyes. Lancelot du lac. Le premier [second et tiers] volume. De Lancelot du Lac.
Paris, pour Philipe Le Noir et Jean Petit, 1533.
3 parties en 1 volume in-folio gothique à double colonne ; I/ (4) ff, 165 ff ; II/ (4) ff., 130 ff. ; III// (4) ff., 161 ff., (1) f. de marque de Jean Petit (angle inférieur du premier titre anciennement restauré).
Maroquin vert à grain long, double encadrement de filet doré double et triple autour des plats, dos lisse orné de même, double filet doré sur les coupes, triple filet intérieur doré, tranches dorées. Bauzonnet.
314 x 203 mm.
Précieuse édition gothique de l’un des romans de chevalerie les plus importants de la littérature française.
C’est la sixième imprimée de Lancelot dont la qualité de la typographie est louée par les bibliographes.
Tchemerzine, II, 419-421; Brunet, III, 807; Fairfax-Murray, French, II, 302; British Museum, French, 251; Catalogue Rothschild, n°1488.
Cette édition est ornée d’un superbe encadrement architectural à portique et médaillons, gravé sur bois, aux armes de France, sur chacun des trois titres.
Une grande et belle gravure sur bois à deux tiers de la page (195 x 145 mm) représente la cour de France, un homme enchaîné agenouillé devant le roi. Elle fut utilisée par Vérard en 1493 dans les Chroniques de France (Claudin, Histoire de l’Imprimerie, II, 456) et par F. Regnault en 1518 dans ses chroniques de Monstrelet.
Chaque page du texte est en outre ornée de plusieurs grandes initiales élégantes, certaines historiées, la plupart sur fond criblé.
Hymne à l’amour courtois Lancelot ou le chevalier à la charrette est l’une des principales œuvres françaises qui se rattachent au cycle arthurien.
« Par la richesse de la matière, par la rareté des tons, par la pénétration psychologique, par l’habileté de la composition, le Lancelot, malgré quelques longueurs, est le chef-d’œuvre incontesté des romans en prose du Moyen-Age et son auteur le maître de la prose française » (Geneviève Hasenohr).
Très précieux exemplaire, particulièrement grand de marges, de l’un de nos monuments littéraires médiévaux.
Il fut choisi pour figurer successivement dans les bibliothèques de bibliophiles très avertis :
Cigongne (cat. n°1809) ; duc d’Aumale ; L. Potier (cat. 1870, n°1359) ; R. S. Turner (cat.1878, n°431) et La Roche-Lacarelle (cat.1888 n°319), avec ex-libris.
65 000 €