Edition en partie originale des Philippiques de Clary favorables au roi Henri IV.
Bel exemplaire conservé dans son séduisant vélin de l’époque.
Clary, François de. Philippiques contre les bulles et autres pratiques de la faction d’Espagne.
Tours, 1611.
2 tomes en 1 volume in-8 de (2) ff., 171 ff., (1) p., (1) f. bl., (2) ff.
Plein vélin souple de l’époque, titre calligraphié au dos. Reliure de l’époque.
165 X 97 mm.
Edition en partie originale des Philippiques de Clary favorables au roi Henri IV.
Les troisième et quatrième Philippiques paraissent ici pour la première fois.
« Ces Philippiques doivent être au nombre de 4 ; les deux premières imprimées en 1592, les deux dernières n’ont paru qu’en 1611 » (Graesse).
Brunet, IV, 610 ; Graesse, Trésor de livres rares et précieux, V, 226 ; Le Long, 7185 ; Catalogue du duc de la Vallière, 21 708.
Ces discours, inspirés par les Philippiques que Démosthène avait prononcées pour inciter les Athéniens à se rebeller contre Philippe de Macédoine, sont dirigées contre les prétentions du royaume d’Espagne et les bulles promulguées par Grégoire XIV.
Le pape qui avait employé des sommes immenses afin de maintenir la ligue en France avait aussi promulgué une bulle afin d’excommunier le roi Henri IV et tous ceux qui le soutenaient.
Dans cet ouvrage François de Clary encourage les Français à résister aux attaques espagnoles relayées par la Ligue et à respecter la tradition parlementaire.
Il se range résolument derrière le roi Henri IV et le parlement, alors réfugié à Tours, et se bat pour sauver l’unité nationale.
L’Espagne ayant tout intérêt à déstabiliser et affaiblir la France soutenait les catholiques pendant les guerres de religion.
« La France et l’Espagne longtemps alliées étaient devenues ennemies au XVIe siècle. C’est aux environs de la Saint-Barthélemy que prit naissance la campagne nationaliste dirigée contre les étrangers installés en France ; Italiens et Espagnols furent particulièrement visés. » (J. Mathorez, Les Espagnols et la crise nationale française).
François de Clary (1550-1627) avait d’abord adhéré à la Ligue mais il finit par se rallier au roi Henri IV.
La Reine Marie de Médicis lui donna la première présidence du Parlement de Toulouse. Clary avait pris la robe d’avocat général au Grand Conseil pendant la Ligue et avait traversé le pays du Languedoc sous Henri III avec la mission d’examiner l’état des juridictions inférieures de la province.
Précieux exemplaire pur intérieurement conservé dans son séduisant vélin de l’époque.
Provenance : Bibliothèque A. Brolemann, avec ex-libris.
Grand bibliophile lyonnais d’origine allemande, Arthur Brolemann (1826-1904) était négociant en soieries à Lyon. Membre de la société des bibliophiles lyonnais, il est mentionné dans sa biographie qu’il était « négociant protestant ».