Les Premières Œuvres de Desportes conservées dans leur séduisant vélin à recouvrement de l’époque.
Les œuvres de nos poètes du XVIe siècle conservées dans leur reliure de l’époque sont rares
et particulièrement recherchées.
« Comme Ronsard, Philippe Desportes apporta un soin extrême aux éditions de ses vers.
Impression après impression, il ajouta, retrancha ou modifia des poèmes,
cherchant sans cesse à parfaire ses Premières Œuvres » (N. Ducimetière).
Desportes, Philippe. Les Œuvres.
Anvers, Arnould Coninx, 1596.
Petit in-12 de (4) ff., 498 pp. (mal chif 481), (11) ff. de table.
Vélin à recouvrement, titre manuscrit au dos, tranches jaspées. Reliure de l’époque.
132 X 76 mm.
Rare et belle édition des Premières Œuvres de Desportes en condition d’époque.
Elle contient les Amours de Diane, les Amours d’Hippolyte, les Dernières Amours, les Elégies, les Stances, les Imitations de l’Arioste Roland furieux, la mort de Rodomont l’imitation de la complainte de Bradamant, Angélique, les Diverses Amours, les Bergeries et masquarades et les Epitaphes.
Tchemerzine, II, 888 ; Brunet, II, 648 ; Barbier, Ma bibliothèque poétique, I, n°16.
Philippe Desportes (1546-1606) occupe une place de premier ordre dans l’histoire littéraire du XVIème siècle Son influence stylistique s’est imposée sur presque deux générations de poètes, du règne d’Henri II à celui de Louis XIII.
Protégé par Henri IV après avoir été l’un des intimes et des conseillers les plus écoutés d’Henri III, il fut lecteur de la chambre du roi et conseiller d’Etat.
Abbé mondain, il fréquenta beaucoup le salon de la comtesse de Retz à partir du début des années 1570 : il y croisait souvent Ronsard dont il devint le rival déclaré après la publication de son recueil Les Premières Œuvres, en 1573, un an après l’insuccès de la Franciade. (N. Ducimetière).
Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur de ses vers, Philippe Desportes est considéré comme occupant une place de transition non négligeable entre la Pléiade et Malherbe.
Il se révèle le mieux lui-même dans les « Amours », pièces de circonstances commandées par les grands, où il s’identifie avec l’Amant.
Ses « Amours d’Hippolyte », son chef d’œuvre par l’éclat des images, furent écrits à la demande d’un gentilhomme amoureux de Marguerite de Valois durant les années 1572-1573, peut-être Bussy d’Amboise.
Attaqué par Malherbe, défendu par son propre neveu Mathurin Régnier, il demeure que Desportes s’est révélé précurseur de Malherbe en s’attachant à simplifier le vocabulaire et à pratiquer une prosodie claire et vigoureuse.
Il a réussi à rompre avec Ronsard en abandonnant le mythe, savamment entretenu, du poète inspiré pour réduire ce dernier à un compositeur. Le « doux-coulant » symbolisa la progressive domestication de la langue française, en somme « une voix, sinon une voie plus juste que celle de Ronsard et moins sévère que celle de Malherbe » (Jean Balsamo).
Ce recueil fut immédiatement accueilli avec enthousiasme. Ce retour à la veine pétrarquiste et surtout la découverte par les lecteurs français de la manière affectée, douceâtre des Italiens de la fin du Quattrocento suscitèrent un très vif engouement.
« Comme Ronsard, Philippe Desportes apporta un soin extrême aux éditions de ses vers. Impression après impression, il ajouta, retrancha ou modifia des poèmes, cherchant sans cesse à parfaire ses Premières Œuvres » (N. Ducimetière).
Nos recherches au sein des Institutions publiques internationales ne nous ont permis de localiser que 5 exemplaires : Bibliothèque Sainte-Geneviève, The British Library (UK), Harvard University, University of Arizona et Trinity College (USA).
Exemplaire à belles marges conservé dans son séduisant vélin à recouvrement du temps.
Les œuvres de nos poètes du XVIe siècle conservées dans leur reliure de l’époque sont rares et particulièrement recherchées.
2 500 €