Instruction sur les estats d'Oraison
Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712).
De la bibliothèque Laroche Lacarelle.
In-8 de (29) ff. 483 pp., CXXX pp. et 15 ff. ; l’achevé d’imprimer est du 30 mars 1697.
Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs fleurdelysé, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures.
Reliure de l’époque.
187 x 122 mm.
Bossuet, Jacques-Bénigne. Instruction sur les estats d’oraison, où sont exposées les erreurs des faux mystiques de nos jours.
Paris, chez Jean Anisson 1697.
Édition originale de l’une des œuvres importantes de Bossuet.
« Poursuivant sa lutte contre le quiétisme, le célèbre évêque de Meaux était parvenu à faire signer par Fénelon et Madame Guyon un formulaire qui tendait à remettre en valeur les pratiques de la piété et du culte.
Par les Instructions, il donne aux fidèles diverses précisions relatives au dogme, afin de leur éviter toute incertitude et toute querelle tant en ce qui concerne la morale que l'interprétation des Écritures.
Strictement orthodoxe, Bossuet combat, en fidèle soldat, pour l'unité de l'Eglise. Au-delà des tendances mystiques, dangereusement liées à une expérience personnelle il cherche à consolider les bases du catholicisme, telles qu'elles avaient été établies au concile de Trente : 1'unité dans la masse des fidèles et les principes de l'interprétation de l'écriture Sainte réservés au magistère de l'Église, ainsi que la validité ferme et inébranlable de la foi traditionnelle.
Fénelon qui venait d'être nommé archevêque de Cambrai, ayant eu connaissance du manuscrit de Bossuet, fit immédiatement imprimer son Explication des maximes des saints. Cette œuvre, qui répétait les principes quiétistes, devait s'opposer à celle de l'évêque de Meaux. La polémique reprit avec beaucoup de vigueur pour aboutir à la Relation sur le quiétisme de Bossuet et à la condamnation de Fénelon par le Consistoire ».
« Bossuet est le plus grand maître de la prose française, qui est infiniment supérieure à tout ce qu’on est convenu d’appeler notre poésie. Il est dans notre langage le plus grand des docteurs de la catholicité. Ses ouvrages théoriques sont d’une force, d’une clarté et d’une majesté qui baignent l’âme de lumière et la transportent de joie et d’admiration » (P. Claudel).
Précieux et remarquable exemplaire relié en maroquin rouge aux armes deMarie-Adélaïde de Savoie.
Fille aînée de Victor-Amédée Il, duc de Savoie, puis roi de Sicile et de Sardaigne, et d'Anne-Marie d'Orléans, née à Turin le 5 décembre l685. Elle épousa à Versailles, le 7 décembre 1697, Louis de France, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. Charmante, intelligente et vive, d'un naturel gai et avide de plaisir, elle sut se faire aimer de Madame de Maintenon et du roi, qu'elle amusait par ses hardiesses et ses familiarités ; elle devint dauphine le 14 avril 1711, à la suite de la mort du Grand Dauphin, mais, elle fut emportée par une épidémie de rougeole, à Versailles, le 12 février 1712, âgée de 26 ans, six jours avant son mari. Elle avait eu trois fils, dont l'un d'eux seul survécut et devint roi sous le nom de Louis XV.
De la bibliothèque La Roche Lacarelle avec ex-libris.
