J.J. Rousseau Citoyen de Genève, à Mr. D’Alembert
Édition originale de la « très importante » et polémique Lettre sur les spectacles de Rousseau.
Précieux et bel exemplaire conservé dans sa brochure d’attente de l’éditeur, tel que paru, condition rare et recherchée.
In-8 de XVIII et 264 pp., (4) ff. Brochure d’attente de l’éditeur, exemplaire non rogné, tel que paru. 215 x 135 mm.
PRÉCIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVÉ DANS SA BROCHURE D’ATTENTE DE L’ÉDITEUR, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHÉE.
Le texte est aussi significatif de l’attachement de Rousseau pour sa patrie genevoise que de ses goûts et connaissances en matière de théâtre.
La lettre de Rousseau est une réponse à l’article « Genève » publié dans le tome VII de l’Encyclopédie en octobre 1757 dans lequel D’Alembert, inspiré par Voltaire, demandait l’établissement d’un théâtre à Genève où, depuis Calvin, les représentations étaient interdites. La thèse de l’immoralité du théâtre est ancienne dans la pensée chrétienne. Au XVIIe siècle, des théologiens catholiques, Bourdaloue, Nicole et Bossuet, jugent le théâtre incompatible avec la morale chrétienne. Rousseau se consacre essentiellement à la question de savoir si le théâtre est utile ou condamnable par rapport aux mœurs. Selon lui, la tragédie est condamnable parce qu’elle excite les passions, et la comédie parce qu’elle ridiculise la vertu.
L’œuvre rencontra un vif succès et Rey dut imprimer une seconde édition dès le début de 1759, mais son contenu souleva de nombreuses polémiques.
Dans son ouvrage « De mes rapports avec J.J. Rousseau » (1798), Dusaulx raconte une visite qu’il fit à J.J. en janvier 1771 : « Saisissant sa « Lettre à d’Alembert » concernant les spectacles : « Voici mon livre favori, voici mon benjamin ! C’est ce que j’ai produit sans effort, du premier jet et dans les moments les plus lucides de ma vie. On a beau faire, on ne me ravira jamais, à cet égard, la gloire d’avoir fait une œuvre d’homme » (Dufour, J.-J. Rousseau, I, 71).



