Entretien
Malebranche, Nicolas
Paris, Michel David, 1708
Édition originale d'un texte recherché de Malebranche, reliée en maroquin de l'époque aux armes de la comtesse du Barry.
Ensemble 2 ouvrages en 1 volume in-12 de (1) f., 73 pp., (1) f., 36 pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, fleurons d'angle, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier orné d'un semé d'étoiles et de points dorés, tranches dorées sur marbrure.
165 x 94 mm.
Malebranche, Nicolas. Entretien d’un philosophe chrétien, et d’un philosophe chinois sur l’Existence & la Nature de Dieu.Paris, Michel David, 1708.Suivi de : Avis touchant l’Entretien d’un philosophe chrétien avec un philosophe chinois… insérée dans les Mémoires de Trévoux du mois de Juillet 1708-1730.Reliure de l'époque.Edition originale de ce texte de Nicolas Malebranche (1638-1715) « condamnation du confucianisme en raison de ses nombreuses correspondances avec les impiétés de Spinoza ».Brunet, III, 1336 ; Barbier, II, 1882, 123 ; Hoefer, XXXIII, 1860, 4-17 ; Quentin Bauchart, II, 181-215 ; Caucheteux C., « La Bibliothèque de Madame du Barry », De Versailles à Louveciennes, pp. 131-135.La philosophie du père Malebranche ayant pénétré en Chine, où, dit-on, elle était goûtée, M. de Lionne, évêque de Rosalie, vicaire apostolique dans ce pays, l'engagea à composer ses Entretiens d'un philosophe chrétien et d'un philosophe chinois sur l'existence de Dieu. Les journalistes de Trévoux, choqués de ce qu'il y supposait que les Chinois étaient imbus de l'athéisme, lui reprochèrent de favoriser le spinosisme par son système de l'étendue intelligible qu'il admettait en Dieu. Dans sa réponse, qu'il fit imprimer avec leur critique, il justifia l'imputation d'athéisme faite aux Chinois par le témoignage des missionnaires eux-mêmes, et donna une nouvelle force à ses preuves de l'existence de Dieu ; cela n'empêcha ni le P. Tournemine, auteur des articles du journal, de renouveler la même accusation de spinosisme dans la préface du Traité de l'existence de Dieu de Fénelon, qu'il fut chargé de faire imprimer en 1713 ; ni le P. Hardouin de le mettre au rang des athées, et d'employer 6o pages pour établir cette assertion. Malebranche était destiné à avoir toute sa vie les armes à la main pour défendre ses systèmes.La publication de cet ouvrage attira les foudres des jésuites, très liés à la Chine, qui l'accusèrent de faire des Chinois des athées. Ces attaques motivèrent les réponses que Malebranche publia la même année dans l'Avis touchant l'entretien qui est relié à la suite.Très bel exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Madame la Comtesse de Barryvendu 55 000 F (environ 9 000 €) le 15 mai 1990, il y a 26 ans, 15 000 € le 7 juin 2007, il y a 9 ans et 5 600 € ! le 10 juin 2015.Marie-Jeanne Bécu, fille naturelle d'Anne Bécu, dite Quantigny, née à Vaucouleurs le 19 août 1743, prit le nom de Gomart de Vaubernier, ami de sa mère, et fut épousée le 1er septembre 1768 par Guillaume, comte du Barry, pour pouvoir être présentée à la Cour (22 avril 1769) et devenir la favorite de Louis XV. Sa beauté subjugua immédiatement le roi et son influence toute puissante dura sans arrêt jusqu'à la mort de ce prince. Exilée par Louis XVI, dès son avènement (mai 1774), à l'abbaye de Pont-aux-Dames, près de Meaux, et ensuite au château de Luciennes, la comtesse Du Barry fut accusée lors de la Révolution de conspirer avec les émigrés et mourut sur l'échafaud le 8 décembre 1793. (O. Hermal, pl. 657, fer n° 1).Provenances : Comtesse du Barry et Baron Léopold Double, avec ex-libris (l'ouvrage n'apparaît pas dans son catalogue de 1863).VENDU

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