Histoire des guerres et des négociations qui précédèrent le Traité de Westphalie
Le Traité de Westphalie, les guerres de religion et la Comtesse de Provence (1753-1810).
6 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement ornés, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque.
166 x 96 mm.
Bougeant, Guillaume. Histoire des guerres et des négociations qui précédèrent le Traité de Westphalie sous le règne de Louis XIII & le ministère du cardinal de Richelieu & du cardinal Mazarin.
Paris, Didot, Nyon..., 1751.
Les Négociations précédant le Traité de Westphalie dédicacées « A Monseigneur Amelot Ministre et secrétaire d’Etat du roi Louis XV » reliées en maroquin rouge de l’époque aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810).
Le 24 octobre 1648 sont publiés les traités négociés dans les semaines précédentes en Westphalie.
Ces traités mettent fin à l'interminable guerre de Trente Ans qui a saigné à blanc l'Allemagne. Ils se soldent par l'émiettement politique de celle-ci. Les deux grands vainqueurs du conflit sont la Suède, devenue la principale puissance de la mer Baltique, et la France, son alliée, désormais sans rivale en Europe occidentale.
La conférence réunie en Westphalie à la fin de l'été 1648 a un caractère inédit sinon révolutionnaire. C’est en effet la première fois que se retrouvent autour d'une table de négociation les grands États d'Europe. Et c'est la première fois aussi que sont définies les relations entre les États dans le respect de la souveraineté de chacun.
Il n'est plus question comme au Moyen Âge d'une chrétienté occidentale unie autour d'une foi commune sous la haute autorité du souverain pontife. Chaque monarque est désormais maître chez lui y compris en matière religieuse !
Ces traités consacrent l'affaiblissement de l'empereur allemand, titulaire du Saint Empire romain germanique, issu sans discontinuer depuis deux siècles de la prestigieuse dynastie des Habsbourg, l’empereur ne possède plus qu'une autorité symbolique en Allemagne émiettée en plus de 350 principautés plus ou moins grandes, jalouses de leur indépendance.
Les princes allemands peuvent conclure des alliances à la seule réserve qu’elles ne soient pas dirigées contre l’empereur. Tous participent à la Diète de Francfort et l’empereur ne peut plus prendre aucune décision sans l’accord de cette assemblée, ce qui réduit à néant son autorité sur les Etats autres que les siens.
La Suisse et les Provinces-Unies se voient reconnaître une pleine indépendance, en dehors de l’empire.
Les traités consacrent également la division religieuse de l’Allemagne instituée un siècle plus tôt par la diète d’Augsbourg. Les princes peuvent imposer leur confession à leurs sujets.
La France est confirmée dans la possession des Trois-Évêchés de Metz, Toul et Verdun, ainsi que de la plus grande partie de l'Alsace à l'exception notable de Strasbourg que Louis XIV va annexer quelques années plus tard, Dix ans plus tard, en 1659, la paix des Pyrénées et la paix du Nord allaient confirmer sa prépondérance en Europe.
La réorganisation de l'Europe centrale instituée par les traités de Westphalie va perdurer jusqu'à la Révolution française, 150 ans plus tard.
On peut dire que les beautés de Dresde ainsi que Mozart, Bach, Beethoven ou encore Goethe sont les fruits des traités de Westphalie !
Très bel exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence.
« Animée d’un esprit très libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution ce qu’elle-même appelait alors les « droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut avec la reine Marie-Antoinettelui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule. La comtesse de Provence eut le goût des Lettres et des Arts. Sa bibliothèque avait été composée avec beaucoup d’intelligence » (E. Quentin Bauchart, II, pp. 309-330).
