Le Nouveau Testament en latin et en français

[Sacy]
Paris, Imprimerie de Didot jeune, Saugrain, 1793-1798.

Le Nouveau Testament de l'Empereur offert à sa sœur Pauline Borghèse.

5 volumes in-8, figures, maroquin rouge à longs grains, dos ornés avec aigles et N couronnés, plats décorés d'un double encadrement de filets et roulettes avec abeilles et aigles dans les angles, armes au centre, petite dentelle intérieure, partie inférieure d’un mors fendillé, doublure et gardes de tabis vert, tranches dorées sur témoins. Reliure de l’époque.

204 x 125 mm.

Nouveau Testament (Le), en latin et en français, traduit par Sacy. Édition ornée de figures gravées sur les dessins de Moreau le Jeune.
Paris, Imprimerie de Didot jeune, Saugrain, 1793-1798.

Premier tirage du Nouveau Testament imprimé par Didot et illustré de 5 frontispices et 108 jolies figures par Moreau, gravés par Baquoy, Dambrun, De Launay, Delignon, Delvaux, Dupréel, etc.

Exceptionnel exemplaire de l’empereur Napoléon offert par celui-ci à Pauline Bonaparte, mariée le 31 aout 1803 au prince Camille Borghèse selon les souhaits pressants de Napoléon.

« Il se borna à donner quelques conseils judicieux à Pauline : « Aimez votre mari, faites le bonheur de votre maison et ne soyez pas surtout légère et capricieuse. Vous avez vingt-quatre ans, vous devez être actuellement mûre et sensée ».

Bonaparte ne se faisait pourtant guère d'illusions sur la sagesse et la maturité de sa sœur. Le 14 novembre, celle-ci partit pour Rome avec son époux. Installée au palais Borghèse, elle put apprécier le luxe dont elle était entourée. Cependant, elle se lassa vite de la société romaine et manifesta le vœu de rentrer en France, mais Napoléon ne désirait pas la voir se réinstaller à Paris.

En février 1808, l’Empereur nomma son beau-frère Borghèse gouverneur général des départements d’au-delà des Alpes. Sur son ordre le prince quitta Paris pour aller chercher Pauline qui se reposait à Nice. Le couple fit son entrée à Turin le 22 avril et reçut un accueil enthousiaste.

Ces cinq volumes restèrent un siècle au palais Borghèse, dont il porte l’ex-libris, puis vinrent enrichir la collection Henri Béraldi (n° 190) et enfin la bibliothèque Napoléonienne Calvin Bullock dont l’ex-libris porte la mention Tuileries-Malmaison-Marengo-Moscou.

Superbe et précieux exemplaire vendu 35 000 € le 13 juin 2005, il y a 17 ans. (Réf : Livres précieux – Juin 2005, n° 203).

N° 190 de la vente Henri Béraldi, du 1er juin 1934, cet exemplaire était ainsi décrit : « Très bel exemplaire. Fine et fraîche reliure aux armes de Napoléon 1er. Ex-libris du Prince Borghèse ».
Parmi les 277 livres de cette célèbre vente, tous exceptionnels et remarquables, 236 furent adjugés à un prix inférieur aux 16 000 F qu’il atteignit alors.

Vendu