Mémoires
Le plus beau et le plus prestigieux exemplaire connu de ces Mémoires où « Retz atteint au génie » relié en superbe maroquin ancien de Derome le Jeune. (Guy Schoeller).
Ensemble 7 volumes petit in-8, maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos lisse orné aux petits fers dorés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées.
Reliure de l’époque de Derome le Jeune.
152 x 95 mm.
Retz, Cardinal de. Mémoires. 1731-1739, 7 volumes petit in-8.
Amsterdam, J.-Fr. Bernard.
Mémoires du Cardinal de Retz, contenant // Ce qui s'est passé de remarquable en France pendant les premières années du Règne de Louis XIV. Nouvelle édition, Revue exactement, Augmentée de plusieurs Eclaircissemens historiques, & de quelques Pièces du Cardinal de Retz & autres, servant à l'histoire de ce tems-là. Tome premier — quatrième.
Amsterdam, J. Frédéric Bernard. MDCCXXXI. 1731.
Quatre volumes petit in-8 de (I) f. portrait gravé par Thomassin, (20) ff. et 390 pp. ; (I) f.
et 399 pp.. (1) f. et 452 pp. ; (1) f., 331 pp. et (15) ff.
Édition plus complète que les précédentes, la meilleure qui ait été donnée au XVIIIe siècle.
« C'est l'édition la plus recherchée de ces Mémoires ; on en trouve difficilement de beaux exemplaires » (Quérard).
Elle se complète avec les mémoires suivants :
Mémoires de Gui Joly conseiller au Chatelet &c : Contenant l'Histoire de la Regence d'Anne d'Autriche & des premières années de la Majorité de Louis XIV jusqu'en 1666. les Intrigues du Cardinal de Retz à la Cour, ses voïages en divers païs de l'Europe & la vie privée de ce Cardinal jusqu'à sa mort &c. Ouvrage qui sert de supplément aux Mémoires du Cardinal de Retz Nouvelle édition, Augmentée de remarques & d’éclaircissemens curieux sur l'Histoire de ce tems là.
Amsterdam, Jean Frederic Bernard. M.DCCXXXVIII. — M.DCCXXXIX. (1738-1739).
Deux volumes petit in-8 de (8) ff. le dernier blanc et 244 pp. ; (I) f. et 300 pp.
Mémoires de Madame la Duchesse de Nemours : Contenant ce qui s'est passé de plus particulier en France pendant la Guerre de Paris, jusqu'à la prison du Cardinal de Retz en 1652. Avec les différens caractères des personnes de la Cour.
A Amsterdam, Chez Jean-Frédéric Bernard, 1738.
Petit in-8 de (4) ff. ; 156 pp. et (2) ff.
Ensemble 7 volumes petit in-8, maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos lisse orné aux petits fers dorés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées.
Reliure de l’époque de Derome le Jeune.
152 x 95 mm.
Édition originale collective « la plus complète et la meilleure » (Tchemerzine) de ces Mémoires où « Retz atteint au génie » (Guy Schoeller).
« Ces Mémoires du cardinal de Retz nous présentent un tableau si vivant et si coloré des événements, elles nous donnent des sensations si vives et si fortes, en touches presque impressionnistes, de l'atmosphère du temps : de l'émeute populaire, des séances houleuses du Parlement, de Paris en état de siège, des coups de main armés à quoi se limitèrent d'ailleurs les opérations militaires, enfin des prétentions vaniteuses et intéressées des Grands, qu'il est peu d'ouvrages qui nous instruisent davantage sur l'époque Les Mémoires de Retz sont un véritable manuel du parfait conspirateur, une suite d’exemples, de préceptes et même de leçons. Retz atteint ici au génie. Il a trouvé dans la Fronde tout ce qui convenait à l'épanouissement de ses talents. C'est un grand aventurier, il y a en lui du condottiere italien et du héros cornélien. Comme le dit Gustave Lanson, « il est sublime d'absolue immoralité dans la grandeur d'âme continue ».
« Les Mémoires abondent en maximes qui sont vraies aujourd'hui comme en 1640, maximes aussi profondes, aussi hardies que celles de Machiavel et plus fortes parce que plus concrètes ... Aucun homme de son temps, ne fut plus grand historien, aucun ne comprit comme lui le désordre de la machine politique royale au moment de la minorité de Louis XIV, aucun ne sut mieux pénétrer et peindre non seulement les principaux acteurs de la Fronde mais les hommes politiques de tous les temps » (André Maurois).
Parmi les portraits qu'a tracés la plume hardie du cardinal de Retz, on distingue prin- cipalement ceux de la reine, de Mazarin, de Gaston d'Orléans, de Condé, de Turenne de La Rochefoucauld, de Mme de Longueville et de son frère, le prince de Conti, de Mme de Chevreuse et de Mme de Montbazon, enfin celui de Mathieu Molé. Dans ces petits cadres le peintre est incomparable ; ses portraits sont moins des figures que des caractères. Une finesse malicieuse, une touche ferme et délicate, un trait acéré, une hardiesse cruelle, telles sont les qualités de son talent en ce genre. Mal en est advenu à Mazarin d'avoir posé devant lui ; cette page satirique a été acceptée par l'histoire. » (Pierre Larousse)
Apparemment le plus bel et le plus prestigieux exemplaire connu provenant des plus illustres bibliothèques.
Provenances : St Mauris, en 1840, vendu 157 F OR ; Prince Sigismond Radziwill, Paris, Pottier, année 1865 ; n°1457 « Très bel exemplaire de l’édition la plus recherchée de ces Mémoires relié en maroquin rouge de Derome ». vendu 599 F OR, enchère remarquable, l’édition originale des « Bijoux indiscrets » par Diderot, bel exemplaire en reliure de l’époque étant adjugée 21 F OR lors de la même vacation (n° 997) ; Comte de Lignerolles (Paris, 1894, lot 2912, vendu au prix colossal de 2 000 Fr. Or. ; Robert Hoe (1839-1909). Sa vente III, lot 2697 ; R. E. Cartier.
Magnifique exemplaire de l'une des principales éditions originales littéraires du grand siècle, provenant des plus illustres bibliothèques et revêtu d'une somptueuse reliure en maroquin de l'époque de Derome le Jeune d'une époustouflante fraicheur.

