Relazione de' felici successi della Santa Fede
Édition originale de cet important récit des missions en Chine par un jésuite français alors que la France est profondément déchirée entre catholiques et protestants.
Précieux exemplaire conservé dans sa reliure en vélin de l’époque.
In-4 de (1) f. bl, (8) ff., 1 carte dépliante, 326 pp., (1) p. d’errata.
Vélin ivoire, dos lisse, pièce de titre en maroquin citron. Reliure de l’époque.
215 x 157 mm.
Rhodes, Alessandro de. Relazione de’ felici successi della Santa Fede predicata dà Padri della Compagnia di Giesu nel regno di Tunchino.
Roma, Giuseppe Luna, 1650.
Édition originale de cette œuvre importante sur les succès des missionnaires jésuites en Chine.
Elle comprend une superbe carte dépliante gravée sur cuivre illustrant les domaines du Royaume du Tonkin et de la Cochinchine rejoignant le Cambodge.
Brunet, IV, 1268 ; Ternaux, p.188, 1738 ; Carayon, p.134, 961 ; Cordier Indosinica, 1619 ; Howgego R33-34 ; De Backer-Sommervogel VI, 1718 ; Streit V, 1646.
« Cet ouvrage a été traduit en français en 1652, il paraît d’abord en italien puis en latin » (Brunet).
First edition of this rare work, one of the first western accounts of Vietnam, with the earliest detailed map of the north of the country, showing the coast line as far east as Macao.
Divided into two parts, Rhodes’s account presents a detailed picture of the manners and customs of the local people, as well as giving a first-hand account of missionary activity in the region between 1627 and 1646.
Dans cet ouvrage, compte-rendu adressé au Pape, Alexandre de Rhodes relate les péripéties de son arrivée au Tonkin et les débuts de l’évangélisation du peuple.
L’auteur traite du pouvoir politique et militaire du Royaume du Tonkin, de la richesse et de la puissance du roi, des produits agricoles du pays et des animaux, ou encore des superstitions du peuple.
Alexandre de Rhodes entre chez les jésuites en 1612 et souhaite être missionnaire en Asie. Descendant d’une famille juive d’Aragon réfugiée à Avignon, il est le sujet du Pape et non du roi. Il s’embarque en 1624 pour Faifo, un des principaux ports et centre économique de la Cochinchine. Doué pour les langues, il apprend très vite le vietnamien et se met à prêcher dans cette langue, jusqu’à son expulsion en 1645.
Pendant son séjour, il met au point la transcription phonétique du vietnamien en caractères latins, qui permettra une diffusion rapide de la religion ainsi que la démocratisation de la connaissance. Entre 1640 et 1645, il entreprendra 4 voyages vers la Cochinchine comme supérieur des missions.
De retour à Rome, convaincu que le christianisme ne pourra se développer en Asie qu’en s’appuyant sur un clergé autochtone, il va plaider devant le Pape la cause des missions d’Asie.
La Compagnie du Saint-Sacrement, soutenue par Anne d’Autriche, Saint Vincent de Paul et Bossuet, donne les financements nécessaires au projet de la confrérie.
En ce milieu du XVIIe siècle, la domination portugaise était en déclin en Asie, attaquée par les compagnies de commerce hollandaise et anglaise. Alexandre de Rhodes va porter le coup de grâce à la domination spirituelle portugaise en Asie du sud-Est.
Précieux exemplaire conservé dans sa reliure en vélin de l’époque.
