Almanach royal année 1765

Paris Le Breton.

L’Almanach royal de Mérard de Saint-Just alliant dentelle aux oiseaux dorés et armoiries finement peintes sous mica avec mosaïque de maroquin noir.

In-8 de 526 pp., (1) p.
Maroquin rouge orné d’une dentelle en encadrement, dos orné de filets et fers floraux, palettes à la grenade, gardes de papier d’Augsbourg doré orné de motifs d’oiseaux, aux armes peintes de Mérard de Saint-Just dans un médaillon central bordé d’un liseré de maroquin vert chantourné, sous mica, tranches dorées. Reliure de l’époque.

192 x 118 mm.

Almanach royal année 1765.
Paris Le Breton.

Superbe exemplaire relié aux armes aquarellées du bibliophile Pierre-Simon Mérard de Saint-Just.

Cet almanach de l’année 1765 présente de magnifiques gardes de papier doré, signées au premier contreplat par Simon Haichele, fabricant renommé installé à Augsburg au milieu du XVIIIe siècle.

Les armes sont finement peintes à la main avec sa devise « L’honneur et l’amour ».

Simon-Pierre Mérard de Saint-Just (1747-1812), bibliophile, auteur de Fables et de Contes licencieux, abandonna sa charge de Maître d’hôtel du comte de Provence, futur Louis XVIII, en 1782, pour se consacrer à la littérature. Il avait adopté pour devise : « L’Honneur et l’Amour ». Resté célèbre pour la beauté de sa bibliothèque, dont il rédigea un catalogue publié en 1783 chez Didot, il avait épousé la femme de lettres Anne Félicité d’Ormoy, devenue pour lui une véritable complice littéraire. Sa fortune lui permit de faire appel aux grands relieurs de son temps, notamment pour ses propres ouvrages, volontairement tirés à très peu d’exemplaires. Il possédait le château de Saint-Just, à Belle‑Église dans l’Oise.

Voilà ce que Mérard de Saint-Just déclare dans les réflexions préliminaires du catalogue de sa bibliothèque : « Je n’ai jamais eu la bibliomanie ; mais dès ma plus tendre jeunesse j’ai aimé les livres. […] On ne rencontrera dans ma collection que les livres que je consulte quelquefois, ou que je feuillette tous les jours ou du moins très souvent. Le choix que j’en ai fait donnera à connaître véritablement ce que je pouvais savoir : c’est-à-dire bien peu de chose. Ayant toujours vécu en homme du monde, aimant tous les plaisirs, ce qui entraîne, comme on sait, une grande perte de temps, je n’ai pu me livrer que bien faiblement à l’étude des sciences qui demandent, qui exigent de l’assiduité, comme celles de la chimie, de l’histoire naturelle surtout […] La collection de mes livres est peu nombreuse (lorsque quelquefois on m’a fait le reproche d’avoir une si petite bibliothèque, j’ai toujours répondu : elle est encore trop grande pour ne contenir que de bons livres), mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions, non pas des plus anciennes ».

« La majeure partie de son cabinet provenait de ceux de la marquise de Pompadour, de la Du Barry, de Gaignat, de Randon de Boisset, Mac-Carthy, Charon de Menars… Mérard de Saint-Just, en véritable amateur, recherchait non les reliures les plus riches, mais les plus élégantes et les mieux soignées. » Guigard.

L’exemplaire, contient outre les armoiries, les cinq ex-libris gravés de Mérard et est parfaitement décrit dans le catalogue de sa collection : Catalogue des livres de M (Mérard de Saint-Just), Paris, Mauger 1799.

Les Almanachs royaux ornés de larges dentelles aux oiseaux dorées et d’armoiries aquarellées sous mica avec mosaïque de maroquin sont de toute rareté.

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