Abrégé chronologique des grands fiefs de la couronne de France

Brunet, Pierre
Paris, Desaint et Saillant, 1759.

L’Histoire des Comtes de Provence et des grands fiefs de France.

Le somptueux exemplaire de dédicace imprimé sur grand papier aux armes du Vicomte de Turenne (1706-1771).

De la bibliothèque Charles Maurice de Pourtalès.

In-8, maroquin vert, 3 filets dorés encadrant les plats, armes dorées au centre et fers aux angles, alternés, une tour et une fleur de lys, dos orné de même (fleurs de lys et tours), dentelle intérieure dorée, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque.

176 x 110 mm.

Brunet, Pierre (1733-1771). Abrégé chronologique des grands fiefs de la couronne de France avec la chronologie des princes et seigneurs qui les ont possédés jusqu’à leurs réunions à la couronne. Ouvrage qui peut servir de supplément à l’Abrégé chronologique de l’Histoire de France, par le Président Henault.
Paris, Desaint et Saillant, 1759.

Édition originale.

Le célèbre exemplaire de dédicace imprimé sur grand papier de Hollande relié en somptueux maroquin vert aux armes du Vicomte de Turenne (1706-1771).

Le volume relate notamment l’histoire des Comtes de Provence de l’an 880 à la réunion à la couronne en 1481. « La Provence, après avoir été aux rois de Bourgogne, fut soumise aux Rois d’Arles et enfin à des Comtes héréditaires. »

Reprenant la lutte contre Gênes, Charles Ier occupe la ville, le 12 septembre 1331, et se voit reconnaître « Seigneur de Monaco » en 1342.
Pendant qu’il acquiert la seigneurie de Menton en 1346, la même année, Charles sert parallèlement la couronne française en menant une compagnie d’arbalétriers à la bataille de Crécy, et tente de secourir par mer le camp français lors du siège de Calais.
Puis, en 1355, il obtient la seigneurie de Roquebrune. Mais en 1357, il meurt durant le siège mené par le Génois Simon Boccanegra. La totalité de la principauté est alors réunie à Gênes, à l’exception de Menton, défendue par Rainier II, le fils de Charles, qui reconquiert rapidement
Roquebrune.
Les fils de Rainier II (Ambroise, Antoine et Jean) reprennent « Le Rocher » et seront tous coseigneurs (institution peu fréquente au Moyen Âge). Jean conserve ensuite seul Monaco et La Condamine. Il lutte continuellement contre Gênes. Son fils, Catalan, ne lui survit que trois ans, et sa petite-fille Claudine épouse en 1465 un Grimaldi d’Antibes, Lambert. Celui ci obtient en 1489 la reconnaissance de son indépendance par le roi de France et le duc de Savoie. Gênes tente un dernier siège en 1509, mais devant une résistance victorieuse, renonce définitivement à Monaco.

Lucien meurt assassiné en 1523 par son cousin Barthélemy Doria. Il ne laisse qu’un fils en bas âge, Honoré, dont la tutelle est confiée à son oncle Augustin, évêque de Grasse, qui fut reconnu seigneur. Augustin ne trouvant pas auprès de François Ier l’appui auparavant octroyé aux Grimaldi, place le Rocher sous protectorat espagnol en 1524. Une garnison espagnole est ainsi à la charge des Grimaldi pendant plus d’un siècle.

Le petit-fils d’Honoré, Honoré II, marquis de Campagna, mis sous la tutelle du prince de Valdetare, prend le titre de prince en 1612. Il retourne à l’alliance française par le Traité de Péronne du 14 septembre 1641 et négocié auprès de Richelieu. Le prince expulse manu militari la garnison espagnole, et obtient le duché de Valentinois (Dauphiné), le comté de Carladès (Auvergne) et le marquisat des Baux (Provence). Ces nouvelles sources de revenus, plus l’économie faite sur l’entretien de la garnison espagnole, permettent l’embellissement du palais.

Louis Ier commande son régiment Monaco-Cavalerie et obtient l’ambassade auprès du Saint Siège jusqu’en 1701.

Somptueux exemplaire de dédicace aux armes du Vicomte de Turenne (1706-1771).

Vendu