La vie de la vénérable mère Marguerite Marie
« Très bel exemplaire de ce livre dédié à la reine Marie Leczinska.
Cet exemplaire est celui du roi Louis XV, il porte sur le dos le chiffre royal répété 5 fois, et parmi les ornements qui se trouvent au centre des plats on y voit répétées 4 fois les armoiries royales.
Très riche reliure dont le dos porte comme titre : « Vie de Marie à la coque ». (Edouard Rahir – Bulletin Morgand 1901, n° 40909).
De la bibliothèque du Comte de Lignerolles (1894, III, n° 2382) ainsi décrit dans le catalogue : « Exemplaire de dédicace à la reine Marie Leczinska » avec, sur le dos, « le chiffre couronné du roi Louis XV ».
In-4. Frontispice par J. B. Scotin, maroquin rouge, large dentelle et milieux losangés aux armes, dos orné au chiffre couronné, tranches dorées.
Reliure armoriée de l’époque.
253 x 195 mm.
Languet, J. J. La vie de la vénérable mère Marguerite Marie, Religieuse de la Visitation Sainte Marie du Monastère de Paray-le-Monial en Charolois, morte en odeur de sainteté en 1690. Par Mgr Jean Joseph Languet, Evêque de Soissons, de l’Académie Françoise.
Paris, Vve Mazières et Garnier, 1729.
« Très bel exemplaire de ce livre dédié à la reine Marie Leczinska. Cet exemplaire est celui du roi Louis XV, il porte sur le dos le chiffre royal répété 5 fois, et parmi les ornements qui se trouvent au centre des plats on y voit répétées 4 fois les armoiries royales. Très riche reliure dont le dos porte comme titre : Vie de Marie à la coque » (Edouard Rahir – Bulletin Morgand 1901, n° 40909).
De la bibliothèque du Comte de Lignerolles (1894, III, n° 2382) ainsi décrit dans le catalogue : « Exemplaire de dédicace à la reine Marie Leczinska » avec, sur le dos, « le chiffre couronné du roi Louis XV ».
Édition originale de la première biographie de Marguerite-Marie Alacoque, la célèbre mystique de Paray-le-Monial, inspiratrice du culte du Sacré-Cœur.
Le volume est orné d’un frontispice gravé par Jean-Baptiste Scotin et d’une vignette du même aux armes de la reine Marie Leczinska, dédicataire de l’édition.
« Dans le Charolais le 25 juillet 1647, est baptisée une petite fille de trois jours, du nom de Marguerite Alacoque. Elle grandit dans une famille fervente et se sent très tôt animée d’un vif amour pour le Christ qu’elle reconnaît présent dans l’Eucharistie. Dès l’âge de 5 ans, au cours d’une messe célébrée dans le château de sa marraine elle se sent pressée par le Christ à prononcer ces mots : « Mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais voeu de perpétuelle chasteté ». Marguerite-Marie. À la mort de son père elle est recueillie avec sa mère chez des parents aux mœurs rudes et brutaux. Elle trouve réconfort dans la prière et c’est alors qu’elle a les premières visions du Christ. Le 20 juin 1671, elle entre à 24 ans au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial après avoir entendu Jésus lui dire : « C’est ici que je te veux ».
Le Père Claude la Colombière.
En 1675 arrive un jeune Père jésuite à l’âme fervente et dont l’intelligence vive, comme sa délicatesse, en font un homme apprécié en haut lieu. Le voici nommé supérieur de la résidence des Jésuites à Paray-le-Monial. Dès les premières visites au monastère, il reconnaît en Marguerite-Marie « une âme de grâce ». La supérieure, Mère de Saumaise, ordonne à la sœur de s’entretenir avec lui de son expérience mystique. Il lui commandera aussi de mettre par écrit tout ce qui se passe en elle, injonction à laquelle Marguerite-Marie se pliera par obéissance, mais avec néanmoins de vives réticences intérieures.
Le 9 octobre, une fièvre l’oblige à garder le lit. Le médecin estime que sa maladie, causée par l’amour, est sans remède.
Le 17 octobre, alors qu’on lui donne le Sacrement des Malades, elle murmure les noms de Jésus et de Marie et s’éteint à 43 ans dans un dernier soupir. Dès le lendemain, la nouvelle se répand dans la ville « La sainte est morte ! ». La voix populaire précédait le discernement de l’Église sœur Marguerite-Marie sera béatifiée par Pie IX en 1864 et canonisée par Benoît XV en 1920.
L’exemplaire royal est enrichi d’une curieuse pièce manuscrite de l’époque, très sarcastique à l’égard de l’ouvrage, soigneusement calligraphiée sur 7 pp. reliées en fin de volume, qui a pour titre : Lettres patentes d’historien du régiment de la calotte en faveur de l’évêque de Boissons. Ce brevet, très spirituel, n’est qu’ironie voltairienne à l’égard de Languet et de son Histoire de Marie Alacoque, déclarée « chef-d’œuvre historique du genre calotin » ! Entre autres dignités, l’évêque de Soissons s’y voit conférer la charge de « Commissaire général examinateur & vérifficateur de toutes extases fantastiques, visions cornues, vapeurs menstruelles, contes de peau d’âne, et de ma mère l’oye… ».
Très riche reliure en maroquin rouge armorié et décoré aux petits fers.
Provenance : Comte de Lignerolles (n° 2382) ; Edouard Rahir (Bulletin Morgand, année 1901 n° 40909).

