Le Siècle de Louis XIV

Voltaire
Berlin, Henning, 1751.

Édition originale du Siècle de Louis XIV de Voltaire reliée avec élégance en maroquin bleu doublé de maroquin rouge par Chambolle-Duru.

2 volumes in-12 de : I/ (7) ff., 488 pp., 2 pp. d’errata pour le 1er et 2nd volume ; II/ 1 f. titre, 466 pp. Maroquin bleu, large fleuron central doré sur les plats, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, doublures de maroquin rouge, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure doublée signée Chambolle-Duru.

150 x 86 mm.

Voltaire. Le Siècle de Louis XIV, publié par M. de Francheville.
Berlin, Henning, 1751.

Édition originale devenue très rare.
Bengesco n° 1178 ; L’Œuvre imprimée de Voltaire à la Bibliothèque nationale (1978).
En Français dans le texte, n°154.

« L’édition originale de 1751 présente deux particularités : il n’y a pas une seule lettre en capitale dans tout l’ouvrage excepté en tête des paragraphes. C’est le premier livre imprimé tout entier avec l’orthographe de Voltaire » (Bengesco).

« Le siècle de Louis XIV est à la fois le plus important des travaux historiques de Voltaire et une de ses plus belles œuvres » (Dictionnaire des œuvres).

« Voltaire s’y révèle l’un de nos premiers historiens » (R. Pomeau, En Français dans le texte).

L’intention de Voltaire était de démontrer la supériorité du XVIIe siècle, « si fertile en grands esprits », et de Louis XIV sur le gouvernement de Louis XV qui a embastillé le jeune auteur et l’a envoyé en exil.

Dès le 17 juin 1738, Frédéric II écrivait à Voltaire : « Je vous prie instamment de continuer Le siècle de Louis XIV. Jamais l’Europe n’aura vu de pareille histoire ; et j’ose vous assurer qu’on n’a même pas l’idée d’un ouvrage aussi parfait que celui que vous avez commencé ».

Sa vie l’avait mis au contact d’un grand nombre de témoins directs et de grands personnages du règne de Louis XIV rendant ainsi croustillantes les intrigues et anecdotes révélées pour la première fois au public.

« Premier historien moderne, Voltaire donne ainsi la première grande œuvre historique où le personnage central est la nation et l’intérêt concentré sur les mœurs et non sur les batailles. Il y avait quelque audace et quelque courage à entreprendre, vers 1732, une telle œuvre. La mémoire de Louis XIV était honnie, on ne se souvenait que des misères de la fin du règne, de l’austérité des dernières années. Ce qui est remarquable, c’est qu’il ait tenté d’anticiper le jugement de l’Histoire et qu’il y ait, somme toute, admirablement réussi ; chaque chapitre est un chef-d’œuvre de lucidité, de rapidité, d’intelligence, d’esprit de synthèse » (Dictionnaire des Œuvres).

Très séduisant exemplaire, grand de marges, finement revêtu sous le second empire par Chambolle-Duru d'une élégante reliure en maroquin bleu orné doublée de maroquin rouge.

Vendu