Opere [Les Oeuvres]

Machiavel, Nicolas
[Geneva], Pietro Aubert, 1550
Prix : 4 500 €

Première édition originale collective des Opere di Machiavelli.

Exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin ivoire.

5 tomes en 1 volume in-4, plein vélin ivoire à recouvrement.
Reliure de l’époque.

218 x 166 mm.

Machiavelli, Niccolo. Tutte le opere di Nicolo Machiavelli cittadino et secretario fiorentino, divise in V. parti, et di nuovo con somma accuratezza ristampate.
S. l., (Geneva, Pietro Aubert), 1550.

Édition originale collective recherchée des Œuvres de Machiavel dite « alla testina ».

« Gamba décrit, dans sa « Serie des testi », cinq éditions de Machiavel faites sous la date de 1550 ; mais de ces cinq éditions, les deux premières sont les seules dont la pagination se rapporte aux citations du vocabulaire de La Crusca, et auxquelles, par conséquent, les amateurs doivent s’attacher. Voici la description de la première : elle commence par un frontispice général, suivi de la « Tavola dell’opere » et du privilège de Clément VII à Blado ; on trouve ensuite : 1° les « Historie », 351 pp. précédées de 4 ff. séparés ; 2° « Il Principe », 116 pp. précédées de 2 ff. non chiffrés ; 3° les « Discorsi » qui finissent à la page 304 et sont précédés de 8 ff. chiffrés séparément ; 4 °l’« Arte de la guerra », 168 pp. y compris le faux titre ; 5° « l’Asino d’oro », 170 pages précédées du faux titre. L’édition que nous appelons la seconde a été copiée page pour page sur la première, mais non pas ligne pour ligne ; parmi les différences qui la font distinguer de l’autre : les quatre premiers traités ont chacun, au lieu d’un faux titre, un titre particulier avec le portrait de Machiavel et la date de 1550, comme le titre général ; ensuite, la dernière page de l’« Arte della guerra » est chiffrée 158, au lieu de 168, et dans le même ouvrage on lit à l’intitulé de la p.129 « Libro sexto » pour « libro sesto » ».

Nicolas Machiavel (1469-1527) écrivit d’un seul jet les 26 chapitres du Prince en 1513, son chef-d’œuvre. Sa dernière œuvre, l’Histoire de Florence fut commencée en 1520 et terminée en 1526, la narration s’achevant sur la mort de Laurent de Médicis et l’altération de l’équilibre politique italien.

« Son génie brilla principalement dans sa manière de traiter l’Histoire moderne. Il saisit, par une supériorité de génie, les vrais principes de la constitution des Etats, en démêla les ressorts avec finesse, expliqua les causes de leurs révolutions ; en un mot, il se fraya une route nouvelle et sonda toutes les profondeurs de la politique » (Diderot).