Opere [Les Œuvres]

Machiavel, Nicolas
Londra, non fournies, 1747
Prix : 19 000 €

Rare et précieuse édition des « Opere di Machiavelli ». Le bel exemplaire de Madame de Pompadour, conservé dans sa reliure de l'époque, à ses armes.

2 tomes en 2 volumes in-4 de : I/ XVI et 392 pp. ; II/ 12 pp., 556 pp. et une planche déplianteVeau marbré, triple filet or encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné titre calligraphié au dos. Reliure de l'époque.

270 x 223 mm.

Machiavelli, Niccolo. Tutte le opere di Niccolo Machiavelli, cittadino e segretario fiorentino, divise in II tomi, e di nuovo con somma diligenza corrette e ristampate.Londra, 1747.

Rare et précieuse édition des Œuvres de Machiavel manquant à Gamba.Bertelli-Innocenti, 155, n. 60 ; Brunet, III, 1275.

Première édition citée par Brunet des « principales éditions des Œuvres de Machiavel imprimées au XVIIIe siècle et méritant d’être citées » (Brunet).

L’importance de Machiavel est proportionnelle à l’intérêt que porte le XVIIIe siècle à la politique : plus il s’intéresse à la science politique plus il se réfère à l’auteur du Prince.

Un vrai mouvement politique s’est constitué. La question de la liberté est fondamentale chez Machiavel qui rattache la loi au désir de la liberté, ce qui correspond à la quête des Lumières. Si le Prince est considéré par l’Eglise comme une œuvre impie, nombre de philosophes ont en revanche manifesté un vif intérêt pour les maximes « républicaines » qui se dégagent de ce traité réputé infâme.

Montesquieu poursuivit à sa manière l’œuvre de Machiavel.

Nicolas Machiavel (1469-1527) écrivit d’un seul jet les 26 chapitres du Prince en 1513, son chef-d’œuvre. Sa dernière œuvre, l’Histoire de Florence fut commencée en 1520 et terminée en 1526, la narration s’achevant sur la mort de Laurent de Médicis et l’altération de l’équilibre politique italien.

« Son génie brilla principalement dans sa manière de traiter l’Histoire moderne. Il saisit, par une supériorité de génie, les vrais principes de la constitution des Etats, en démêla les ressorts avec finesse, expliqua les causes de leurs révolutions ; en un mot, il se fraya une route nouvelle et sonda toutes les profondeurs de la politique » (Diderot).

Bel et précieux exemplaire, sur grand papier, à belles marges, conservé dans son séduisant veau de l’époque aux armes de la Pompadour.

« Au point de vue de l'art, elle exerça sur son époque une influence décisive : « Elle a été l'inspiratrice du goût et de l’art pendant ce qu'elle appelait « son règne », dit le baron Roger Portalis, dans son joli livre sur les Dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle. « C'est sous son influence, on peut le dire, et sous l'inspiration de son goût, que Carle Vanloo et Boucher ont peint, que Bouchardon, Coustou, Falconnet et Pigalle ont sculpté leurs marbres ; que Cochin et Eisen ont dessiné, que Guay a creusé ses pierres fines, et chacune des œuvres de ces artistes portent le cachet Pompadour ».