Leçons catholiques sur les doctrines de l'église
Édition originale très anti-calviniste des œuvres du Cordelier qui osa prêcher le massacre de la Saint-Barthelemy à la cour de Catherine de Medicis.
Précieux et superbe exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin à la fanfare de l’époque aux armes et emblèmes du roi Henri III.
De la bibliothèque Edouard Rahir.
In-8 de (24) ff., 605 pp.
Maroquin olive, plats et dos lisses entièrement ornés d'un décor à la fanfare, armoiries, symboles, fleurs de lys, tête de mort et mention « Spes Mea Deus » frappés or, filet or sur les coupes, tranches dorées, exemplaire réglé, mouillures. Reliure de l'époque aux armes du roi Henri III.
171 x 100 mm.
Panigarole, François (1551-1589). Leçons catholiques sur les doctrines de l’Eglise. Divisees en Trois parties. I. La première, apreste les armes, pour combattre les hérétiques. 2. La seconde, pour les endommager. 3. La tierce, pour se défendre contre iceux. Prononcées à Thurin l'an 1582 par commandement & en presence de Charles Emanuel, Duc de Savoye & Prince de Piedmont, par François Panigarole Milannois, de l'ordre de l'Observance Traduictes de l'italien en François par Gabriel Chappuys.
Lyon, Jean Stratius, à la Bible d'Or, 1585.
L’exemplaire relié pour le roi Henri III (1574-1589) des œuvres du Cordelier qui prêcha le massacre de la Saint-Barthelemy à la cour du roi Charles IX (1560-1574).
Le volume est une violente et hardie diatribe contre Calvin et sa doctrine.
« En 1571, François Panigarole alla terminer ses études de théologie à Paris. Il prêcha devant Catherine de Médicis le massacre de la Saint-Barthelemy. Après ces événements dramatiques qu’il avait appelé de ses vœux, il dut quitter la France ».
« Après s’être arrêté à Lyon et à Anvers, il retourna en 1573 en Italie et enseigna pendant les années suivantes la théologie dans divers couvents de son ordre. Ses sermons, où au jugement de Tiraboschi se remarquent une imagination des plus riches, une grande force de sentiments, un style énergique, plein de gravité quoique un peu redondant, lui valurent la réputation méritée de l'orateur le plus éloquent de ses contemporains et compatriotes. Après avoir passé 2 ans auprès de Saint-Charles Borromée, qui l'estimait beaucoup, il fut promu en 1587 à l'évêché d'Asti. Deux ans après il fut envoyé à Paris pour y soutenir par son éloquence le parti de la Ligue ».
Précieux et bel exemplaire, réglé, provenant de la bibliothèque Edouard Rahir avec ex-libris, dédicacé à Pierre de Gondy, Evêque de Paris, revêtu d’une très élégante reliure de l’époque ornée d’un décor à la fanfare aux armes et emblèmes du roi Henri III.
Elle a été exécutée pour le roi et offerte par ce dernier à un pénitent, membre de la Cour, appartenant à une confrérie de la bonne mort fondée par le roi.
Guigard nous apprend que le roi Henri III (1551-1589) utilisait plusieurs fers héraldiques dont la célèbre tête de mort présente ici sur le dos du volume. Ce lugubre symbole fait allusion à la mort de La princesse de Clèves, dont il était éperdument épris. Henri III en ressentit une telle douleur que pendant longtemps il se tint presque enfermé dans son palais.
« Lorsqu’il fut obligé de se montrer en public, dit le P. Mathieu, son historien, il y parut dans le plus grand deuil, tout couvert d’enseignes et de petites têtes de mort. Il y en avait sur les rubans de ses souliers, sur ses aiguillettes, et il commanda à Souvray de lui faire des parements de cette sorte pour 6 000 écus ».
Précieux volume, l’un des rarissimes exemplaires anti-protestant unissant Catherine de Medicis, Charles IX, Henri III, la Saint-Barthelemy et une remarquable reliure à la fanfare aux armes et emblèmes du roi.
