Les Conquêtes de l'empereur de la Chine

Qianlong - Castiglione, Giuseppe - Cochin, Charles-Nicolas
Paris, 1767-1774.
Prix : 230 000 €

Les Conquêtes de l'empereur de la Chine, appelées également Les Batailles de l'empereur de Chine, sont une série d'œuvres dessinées, gravées et imprimées en France au XVIIIè siècle, relatant des faits d'arme en Chine orientale à la demande de l'empereur mandchou Qing Qianlong. Elles sont des interprétations par des artistes français de peintures chinoises, exécutées originellement par Jean Damascène Sallusti (nommé en chinois, An Deyi 安德義).

S'ensuivit une commande à la France, dont l'objet final est l'exécution de seize estampes de grand format (89,5 x 51,5 cm), qui prend place dans le contexte d'un rapprochement diplomatique entre Louis XV et la cour de Pékin. Cette entreprise commence en 1762, devient effective en 1766 et est achevée en 1775, sous Louis XVI, par la livraison des dites estampes à la Chine.

Cette suite, rarissime en Occident, fut tirée à 200 exemplaires en 1775, tous expédiés en Chine.

Nous présentons ici l’exemplaire « James de Rothschild », le plus précieux des 3 répertoriés sur le marché ces dernières décennies :
- 1) le 11 juin 2013, il y a 11 ans, l’exemplaire non relié et coupé court (510 x 870 mm) était adjugé 181 500 €.
- 2) le 6 juillet 2023, Christie’s London adjugeait 282 400 € un exemplaire en reliure moderne.
- 3) le présent exemplaire James de Rothschild, à grandes marges (610 x 930 mm) fut élégamment relié vers 1850.

Paris, 1767-1774.

In-plano, demi maroquin ébène à coins, dos à nerfs orné à la grotesque, gardes de papier marbré, tranches dorées, pâles mouillures anciennes en marge inférieure. Reliure vers 1850.

Provenance : James de Rothschild (ex-libris et étiquette Ferrières).

Qianlong, Emperor of China (1711-1799) - Castiglione, Giuseppe (1688-1766, artist) - Cochin, Charles-Nicolas (1715-1790, engraver)
[PINDING XIYU ZHANTU. Suite de seize estampes représentant les conquêtes de l'empereur de la Chine].
Paris, 1767-1774.

Extremely rare, complete suite of 16 large copper engravings, commemorating Emperor’s Qianlong’s victorious campaigns in Central Asia between 1755-1759.

First French edition, 16 copper-engraved plates (each with plate mark approx. 610 x 930 mm).

Jesuit artists at the Qianlong Imperial Court.
In the late 17th century, a number of European Jesuit painters served in the Qing court of the Kangxi Emperor, who was interested in employing European Jesuits trained in various fields, including painting. In the early 18th century, Jesuits in China made a request for a painter to be sent to the imperial court in Beijing. Giuseppe Castiglione, a Jesuit lay brother of Milanese descent, was identified as a promising candidate and he accepted the post.

Louis-Joseph Le Febvre, head of the French Jesuit mission to China, appears to have suggested that engravings should be made of these paintings, and consequently reduced drawings were sent to Paris, where the engravings were executed by eight artists under the direction of Charles-Nicolas Cochin of the Academie Royale at the Court of Louis XVI.

The Qianlong Emperor requested an edition of one hundred copies only ; however, to ensure the safe receipt of at least one hundred copies in China, an edition of 200 copies was actually printed.
Only a very limited number of extra copies was printed for the French King, his ministers and some members of the Court, and the greatest precaution was taken that no copies remained with the engravers or printers to ensure its exclusivity.

W. Fuchs, ‘Die Entwürfe der Schlachtenkupfer in der Kienlung- und Taokuangzeit‘ in Monumenta Serica, 4 (1939-40), 101-122 ; W. Fuchs, ‘Der Kupferdruck in China vom 10. Bis 19. Jahrhundert‘ in Gutenberg Jahrbuch (1950) pp. 67-87 ; Paul Pelliot, ‘Les "Conquêtes de l’Empereur de la Chine"’, in Toung Pao, 20 (1921), pp. 183-274 ; and also Toung Pao, 25 (1928), pp. 132-133 ; and Toung Pao, 29 (1932), pp. 125-127 ;
M. Pirazzoli-T’Serstevens, Gravures des Conquêtes de l’Empereur de Chine K’ien-long au Musée Guimet (Paris, 1969) ; S.L. Shaw, The imperial printing of early Chʾing China, 1644-1805 (San Francisco 1984) ; Tanya Szrajber, ‘The “Victories” of the emperor Qianlong’ in Print Quarterly, 23.1 (2006) pp.28-47 ;
Takata Tokio, ‘Qianlong Emperor’s Copperplate Engravings of the “Conquest of Western Regions,”’ in The Memoirs of the Tokyo Bunko, 70 (2012) ; Joanna Waley-Cohen, ‘Commemorating War in Eighteenth-Century China’ in Modern Asian Studies 30.4 (1996) pp.869-899.

L’exemplaire James de Rothschild, le plus précieux des 3 répertoriés sur le marché au cours des dernières décennies ; - 1) le 11 juin 2013, l’exemplaire non relié et coupé court (510 x 870 mm) était adjugé 181 500 € [il y a 11 ans] ; - 2) le 6 juillet 2023, Christie’s London adjugeait 282 400 € un exemplaire en reliure moderne. - 3) l’exemplaire Rothschild fut relié dès le milieu du XIXè siècle.