La vie de Madame de Miramion

Madame de Montespan, Abbé de Choisy
Paris, Antoine Dezallier, 1706.
Prix : 35 000 €

Edition originale rare – elle vient d’être réimprimée deux fois en 2021 – de la vie de Madame de Miramion enlevée le 7 août 1648 par le comte Bussy-Rabutin pour tenter de l’épouser. Lors de sa disparition, en 1696, madame de Sévigné déclara qu’il s’agissait « d’une perte publique ».

1 volume in-4, portrait frontispice, (4) ff., 261 pp., (5) pp. de table et privilège, 1 f. bl. Maroquin citron, plats ornés d’une élégante dentelle droite dorée, grandes armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, pièce de titre frappée à froid, coupes décorées, doublures de maroquin rouge ornées d’une fine roulette dorée, gardes de papier fort dominoté ornées d’un décor floral doré, tranches dorées. Exceptionnelle reliure armoriée en maroquin doublé de l’époque. 260 x 190 mm.

Marie Bonneau est née le 26 novembre 1629 à Paris. Très jeune, elle se découvre une vocation pour une vie de piété. Le 7 août 1648, le comte Bussy-Rabutin, attiré par sa richesse et cautionné par Condé, l'enlève pour tenter de l'épouser. Elle reste prisonnière trente-six heures et résiste à toute tentative de séduction. Très vite les forces royales sont alertées et elle recouvre la liberté. Cet enlèvement défraie la chronique et contribue aux désirs de retraite et de vie dévote de la jeune femme. Après plusieurs retraites, elle fait vœu de chasteté et se consacre aux activités des Dames de la Charité, association de femmes fondée par Vincent de Paul pour répondre au grand besoin d'assistance sociale. Dans les dernières années du siècle, elle devient quasiment un personnage d'État : trésorière des aumônes royales, chargée de rétablir la discipline dans les maisons du Refuge et de Sainte-Pélagie, elle fonde en 1695 l'apothicairerie des pauvres qui deviendra la Pharmacie Centrale. Elle soutient financièrement l'Hôpital général, lutte contre la famine et les épidémies, organise l'aide sociale pendant les années de disette (1694-1695).

PRÉCIEUX ET REMARQUABLE EXEMPLAIRE SOMPTUEUSEMENT RELIÉ EN MAROQUIN D’ÉPOQUE DOUBLÉ DE MAROQUIN AUX ARMES DE MADAME DE MONTESPAN (1641-1707).

« Madame de Montespan avait beaucoup d’esprit, et Madame de Sévigné, qui était bon juge en cette matière, lui fait, sur ce point, la part la plus large. C’est ce mélange de plaisanterie, de naïveté et de finesse que Voltaire appela plus tard l’esprit des Mortemart. Les livres de la marquise de Montespan sont très rares et les seuls que nous ayons rencontrés à ses armes sont au nombre de six » (Ernest Quentin-Bauchart).

Le présent ouvrage paraît être l’unique volume répertorié aux armes de Madame de Montespan relié en maroquin doublé de maroquin de l’époque. Il s’agit sans doute de son dernier livre reçu. Le volume est imprimé après le 4 juin 1706 et relié en 1707, l’année même de sa mort. Les volumes reliés aux armes de Madame de Montespan sont très recherchés.