Très précieux exemplaire réunissant deux grandes œuvres littéraires de la Renaissance
de François Villon et Clément Marot
somptueusement reliées par Trautz-Bauzonnet vers 1860 en maroquin doublé
provenant des prestigieuses bibliothèques John Whipple Frothingham et Robert Hoe, avec ex-libris.
Cette édition des Œuvres de François Villon est si rare
que Tchémerzine et Brunet ne citent qu’un seul exemplaire, sans l’avoir vu, celui du Duc de La Vallière.
Villon, François. Les Œuvres de François Villon de Paris, revues et remises en leur entier par Clément Marot valet de chambre du Roy. Distique du dict Marot. Peu de Villons en bon scavoir Trop de Villons pour decevoir.
On les vent à Paris en la rue Sainct Iacques à lenseigne de Lelephant chez François Renault, s. d., (1540).
In-16 de 55 ff., (1) p. bl., complet.
Suivi de :
Marot, Clément. Les Cantiques de la paix par Clément Marot. Ensemble un Dialogue & les Estrennes faictes par icelluy.
In-16 de 28 ff.
Paris, Jehan Bignon, 1540.
Soit 2 œuvres réunies en 1 volume in-16. Plein maroquin rouge, double encadrement de filets à froid avec guirlande feuillue au centre, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, doublure de maroquin bleu rehaussée d’une roulette dorée, double filet or sur les coupes, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.
113 X 74 mm.
Très précieux exemplaire réunissant la très rare édition des Œuvres de Villon donnée par Marot et Les Cantiques du poète.
Sturm, Villon, n°30 ; Tchemerzine, IV, 491 et V, 978 ; Brunet, V, 1249 ;
Marot, Clément (1496-1544).
Seconde édition originale augmentée des « Cantiques de la Paix » par Clément Marot extraite de ses œuvres imprimées par Jehan Bignon à Paris, en 1540.
« Très rare édition » (Tchémerzine).
L’édition originale des Cantiques de la Paix parut l’année précédente, en 1539, chez Estienne Roffet ; composée de seulement 10 feuillets, elle est, selon Tchémerzine, rarissime.
« Le seul exemplaire cité, dit-il, est à la Bibliothèque Nationale ».
La présente seconde édition augmentée compte 56 pages. Elle se compose des pièces suivantes :
– rot à la reine de Hongrie venue en France
– Cantique de Clément Marot sur l’Entrée de l’empereur à Paris
– Le Cantique de la Royne sur la maladie et convalescence du Roy par « Narot » (sic)
– Dialogue nouveau fort joyeux
– Le valet de Marot contre Sagon
– Epistre a Sagonet, à la huterie
– Marot à Lempereur
– Les Estreines de Marot aux dames de la Cour.
« Au début de l’année 1540 paraissent ses spirituelles « Estreines aux dames de la cour » et, chez Roffet, ses « Cantiques de la Paix », opuscule dans lequel il a regroupé des poèmes célébrant sur un mode lyrique des événements politiques importants. Plus que jamais se découvre la dimension engagée de sa poésies, la détermination qui est la sienne, par tous les moyens possibles, de servir la cause de Dieu et celle de la paix. Plus que jamais, le poète de Dieu fait concurrence en lui au poète du roi » (Gérard Defaux).
Villon, François (1431-1463).
Précieuse et belle édition des œuvres de François Villon imprimées à Paris par Fr. Regnault en 1540. Elle est si rare que Tchémerzine et Brunet ni citent qu’un seul exemplaire, celui du Duc de La Vallière, en donnant une fausse collation. Ils mentionnent 55 feuillets alors qu’en réalité cette édition compte 8 et 55 feuillets.
C’est à la demande de François Ier que Clément Marot entreprit de rendre justice à l’œuvre majeure de François Villon, pour lui restituer son ordre et sa saveur d’origine.
Entreprenant ainsi une relecture des vers de Villon, Marot compose la trame de l’édition ordonnée qui servit de modèle à l’édition de 1540.
L’édition de 1540 rendait accessible l’œuvre capitale et si poignante du premier des grands poètes français modernes.
« Villon est le premier poète à la moderne : le premier où l’on reconnaisse l’âme du poète étonnant, tel que la France l’a conçu, tel que Paris l’a créé, tel qu’il est resté, et tel qu’il devait être depuis maître François… Les émotions de Villon sont violentes et profondes » (André Suarès).
« Au moment où parut Villon, dit M. A. de Montaiglon, la littérature française en était à une période de transformation ; de la poésie générale, elle passait à la poésie personnelle ; ses contemporains, subissant à leur insu cette phase littéraire, s’essayaient à l’individualité avec plus d’effort que de bonheur ; Villon l’atteignit du premier coup ; sa force est là, et sa valeur s’augmente de l’intérêt que, sous ce rapport, offraient ses œuvres. Elle est tellement saisissante qu’elle a été reconnue de tous, et le succès qui l’accueillit ne s’arrêta pas. François Ier lui fit l’honneur de faire faire une édition de ses poésies par Clément Marot, qui le combla de louanges ».
Très précieux exemplaire réunissant deux grandes œuvres littéraires de la Renaissance de François Villon et Clément Marot somptueusement reliées par Trautz-Bauzonnet vers l’année 1860 en maroquin rouge doublé de maroquin bleu.
Provenance : des prestigieuses bibliothèques John Whipple Frothingham et Robert Hoe, avec ex-libris.
49 000 €