Edition définitive, en partie originale, des Œuvres d’Amadis Jamyn
conservée dans son séduisant vélin à recouvrement du temps.
Paris, 1579.
Jamyn, Amadis (1538-1593). Les Œuvres poétiques d’Amadis Jamyn reveuës, corrigées et augmentées en ceste dernière impression. Au roy de France et de Pologne.
Paris, Mamert Patisson Imprimeur du Roy, au logis de Robert Estienne, 1579.
In-12 de (4) ff., 309 ff., (11) ff. tables, caractères italiques.
Plein vélin ivoire à recouvrement, dos lisse, tranches jaspées. Reliure de l’époque.
141 x 82 mm.
« Edition définitive », en partie originale, des Œuvres poétiques d’Amadis Jamyn, publiée de son vivant, augmentée de plusieurs pièces par rapport à la première de 1575 et à la seconde de 1577. Elle sera réimprimée en 1582.
« Quoique j’estime plus les poésies de Jamyn que celles de Ronsard, quoique je trouve le disciple beaucoup plus naturel, moins guindé, et moins emphatique que le maître, il n’y a aucun lieu de croire que ces poésies ayent été recherchées avec assez d’avidité pour qu’on eût été obligé d’en faire trois éditions en moins de huit ans » (l’Abbé Goujet).
« Ce jugement résulte de la haute estime que l’abbé portait à Desportes, avec lequel Jamyn avait rivalisé, non sans succès, dans l’imitation des poètes néo-pétrarquistes italiens, quand Mme de Retz et d’autres précieuses arbitraient les joutes littéraires illuminant l’heureuse époque des dernières années du règne de Charles ix » (J. P. Barbier).
Disciple préféré de Ronsard qui le fit nommer secrétaire de la chambre du roi, Amadis Jamyn (1538-1593) étudia les langues classiques avec Dorat et Turnèbre. Fort érudit, il reprit la traduction de l’Iliade commencée par Hugues Salel, et mit en vers les treize derniers livres du poème homérique, puis il entreprit la traduction de l’Odyssée, qu’il abandonna au troisième livre. Cette traduction indique une certaine maîtrise poétique et fait montre d’une grande rigueur dans la versification. Les Œuvres personnelles de Jamyn comprennent des élégies, des sonnets dont certains sont groupés sous un titre commun : Artémis, Oriane, quelques grands poèmes comme « Le Poème de la chasse ».
Précieux et remarquable exemplaire à grandes marges (hauteur 141 mm) conservé dans sa pure reliure de l’époque en vélin.
Cette édition de 1579 ne se rencontre que très rarement conservée dans sa première et séduisante reliure en vélin de l’époque. Jacques Guérin possédait un bel exemplaire des « Œuvres poétiques » de Jamyn imprimé à Paris en 1575 également relié en vélin de l’époque, vendu 24 500 € chez Maître Tajan le 7 juin 1990, il y a 26 ans (Livres exceptionnels, n° 28).
7 500 €