Éloge historique de son Altesse Royale Charles-Ferdinand d'Artois, Duc de Berry
Précieux exemplaire sur très grand papier vélin de cette introuvable édition originale, conservé dans l’une des seules reliures de deuil répertoriée aux armes du roi Louis XVIII au sujet de l’assassinat du Duc de Berry.
Paris, 1820.
Provenance : Roi Louis XVIII.
In-8 de (5) ff. dont le portrait du Duc de Berry par canu, 94 pp., 1 fac-similé.
Maroquin à grains longs noir, dos à nerfs orné et dentelles sur les plats à froid, roulette dorée sur les coupes et sur les chasses, tranches dorées, doublures et gardes de moire citron.
Reliure de deuil aux armes du roi Louis XVIII estampées à froid.
216 x 14 mm.
Alissan de Chazet, René André Balthazar [Chevalier]. Éloge historique de son Altesse Royale Charles-Ferdinand d'Artois, Duc de Berry, fils de France par M. le Ch.er Alissan de Chazet.
Un piège ! les Français, un piége ! C’est un appel, Monsieur ;
c’est un appel. Encore une fois, entrons à Cherbourg.
(Paroles du Duc de Berry, voy. p. 24).
Dédié à S. A. R. Madame la Duchesse de Berry.
Paris, Imprimerie royale, 1820.
Édition originale rarissime suscitée par l'assassinat du Duc de Berry revêtu d'une reliure de deuil de l'époque aux armes.
Le 13 février 1820, le duc de Berry s'écroule sur les marches de l'Opéra, rue Richelieu, à Paris. Il vient d'être frappé d'un coup de couteau par un ouvrier, Louis Louvel.
La victime est le neveu du vieux roi Louis XVIII et la seule personne susceptible de donner un héritier à la famille royale.
L'assassin est un républicain fanatique qui a voulu éteindre par son geste la dynastie des Bourbons. Son crime suscite une émotion immense. Les ultra-royalistes accusent de laxisme le chef du gouvernement Decazes. « Le pied lui a glissé dans le sang », écrit l'illustre Chateaubriand.
Pourtant, très bientôt l'espoir renaît chez les Bourbons. On apprend que l'épouse du duc de Berry est enceinte ! Le 29 septembre, elle donne le jour à un fils posthume, Henri.
Les poètes Alphonse de Lamartine et Victor Hugo joignent leur jeune talent aux réjouissances qui accompagnent la naissance de cet « enfant du miracle ».
Une souscription publique est organisée pour lui offrir le domaine de Chambord. D’où le titre de comte de Chambord qui sera désormais le sien.
« Le duc de Berry, deuxième fils du comte d'Artois (1778-1820) suivit son père dans l’émigration. En 1814, il revint en France à la suite des alliés. Lorsque Napoléon revint de l'île d'Elbe, le duc de Berry fut nommé chef de l'armée qu'on voulait réunir devant Paris et qui se réduisit à un nombre imperceptible de fidèles. Après la seconde restauration le duc de Berry fut tenu à l'écart du pouvoir par Louis XVIII, et il épousa, en 1816 la princesse Caroline de Naples, sœur de la reine Christine, reine d'Espagne Le 13 février 1820, à la sortie de l'Opéra, il fut assassiné par Louvel. Sept mois après sa mort sa femme accoucha d'un fils, le Duc de Bordeaux ».
Précieux exemplaire sur très grand papier vélin revêtu de l'une des seules reliures de deuil répertoriées aux armes du Roi Louis XVIII à l'occasion de l'assassinat du Duc de Berry.

