Summa Theologiae

d'Aquin, Thomas
Venice, Bernardinus Stagninus de Tridino, 10 April 1486.

La Somme théologique incunable de Thomas d’Aquin (1225-1274) achevée d’imprimer le 10 avril 1486 à Venise.

Fort bel exemplaire enluminé conservé dans sa reliure en peau de truie de l’époque.

In-folio de 228 ff. (sur 230, les 2 feuillets de table manquants).
Initiale enluminée sur le premier feuillet et décor floral de bas de page ; de plus petites initiales peintes en rouge et bleu dans le texte, paragraphes marqués.
Peau de truie estampée sur ais de bois de l’époque, armoiries frappées à froid sur le plat supérieur, Saint-Michel terrassant le dragon sur le plat inférieur, tranches rouges. Reliure de l’époque.

296 x 200 mm.

Aquin, Thomas d’(c. 1225-1274). Summa Theologiae, pars tertia. 
Venice, Bernardinus Stagninus de Tridino, 10 April 1486.

Illuminated copy of the third part of Aquinas’s great unfinished work.
HC 1470*; BMC V 364; BSB-Ink T-298; IGI 9602; Goff T-222; ISTC it00222000.

Chaque partie de la Summa possède un historique de sa publication qui lui est propre.
Cette troisième partie qui traite de christologie fut d’abord imprimée dans les années 1470 par Wenssler.

Thomas d’Aquin a mis plus de sept ans de travail dans la Somme théologique et encore elle reste inachevée. Les lecteurs sont impressionnés non pas par l’immense masse qu’elle représente (environ deux millions de mots, soit quatorze millions de caractères, c’est-à-dire presque trois fois en volume la taille de la Bible), mais également par la densité intellectuelle de chaque article. En effet, Thomas a voulu condenser et rassembler en un ouvrage organisé toutes les idées, objections et connaissances théologiques du moment, et les siennes propres.

Il a pris un genre littéraire courant à l'époque (Alexandre de Halès avait déjà composé une Somme, et son maître Albert le Grand de même), mais l'avait organisé de façon organique, cela révélant son originalité.

Cette œuvre est l'ultime de Thomas d'Aquin, composée en pleine maturité intellectuelle, et a suivi Thomas dans sa postérité.

La Tertia pars (III pars) examine 90 questions (+ 99 questions en comptant le supplément) qui vont de « la convenance de l’Incarnation » aux « parties de la pénitence en général ». C'est l'étude du Christ en tant que médiateur et chemin pour remonter à Dieu (de Christo mediatore), c'est-à-dire de l'Incarnation, de ses raisons, des sacrements, de l'Église, etc.

Fort bel exemplaire enluminé conservé dans sa reliure en peau de truie estampée de l’époque.

Provenance : Inscription : Metten, Benedictine Abbey of Saint Michel (inscription et reliure) ; Bayerische Staatsbibliothek, Munich (duplicate note on flyleaf).

Vendu