Berthe la repentie

Balzac, Honoré de
Paris, Hippolyte Souverain, 1839.
Prix : 3 500 €

Berthe la repentie fut mise à l’Index par le décret du 28 janvier 1842.

Première édition de ce conte de Balzac sous ce titre.

Bel exemplaire, à toutes marges, partiellement non coupé, conservé dans sa brochure de l’époque tel que paru.

Il provient de la Bibliothèque Jean Meyer, avec ex-libris.

In-8 de 369 pp., (1) p. blche, (6) pp. de note, errata et table.
Brochure verte de l’éditeur, exemplaire non rogné et partiellement non coupé. Chemise en demi-maroquin vert, Etui. Brochure de l’époque.

220 x 138 mm.

Balzac, Honoré de. Berthe la repentie. Contes drolatiques.
Paris, Hippolyte Souverain, 1839.

Première édition sous ce titre du troisième dixain des Contes drolatiques mise à l'index par le décret du 28 janvier 1842.
« Paru en 1837 chez Werdet, Berthe la repentie, le tome le plus rare des Contes drolatiques, fut remis en vente en 1839 » (Clouzot).
Vicaire, I, 189-190 ; Clouzot, 20 ; Carteret, I, 63.

« Les contes drolatiques de Balzac sont l’un des romantiques les plus rares.
Le 12 décembre 1835, une partie des Contes drolatiques fut détruite par le désastreux incendie de la rue du Pot-de-fer. « L’incendie de la rue du Pot-de-fer, écrivait Balzac à Mme Hanska, m’a consumé les cent soixante premières pages imprimées à mes frais du troisième dixain des Contes drolatiques… »
(Lettre à l’étrangère, I, p.287).

« Dans Les Contes drolatiques Balzac fabrique dans une langue qui prétend être celle de l’époque, des contes du Moyen-Age ou du XVIème siècle. Que le roman réaliste à ses débuts ait eu besoin, pour se construire et s’affirmer, d’un détour aussi considérable par une oralité déguisée en archaïsme, montre à quel point ce nouvel avatar de la fiction littéraire fut difficile à mettre au point, même avec tous les acquis du roman historique, dans les premières années de la monarchie de Juillet. Extraordinaire exercice de style que sont les Contes drolatiques… » (N. Mozet, La ville de province dans l’œuvre de Balzac).

« Dans la rédaction des Contes drolatiques, Balzac semble vouloir prendre, dans un élan de bonne humeur féconde, un ferme contact avec la réalité, suivant en cela la véritable pente de son puissant tempérament. Quelle influence raisonnée accepte-t-il de subir sinon celle de Rabelais qu’il considéra toujours comme un profond moralisateur. Comme Rabelais, Balzac s’en prend à son époque, à cette société qui se détruit, selon par l’excès de l’intelligence, de l’égoïsme et de la cupidité. Il la représente en couleurs fortes et parfois même sinistres. » (S. de Korwin-Piotowska, Balzac et le monde slave).

L’écriture drolatique constitue dans l’œuvre balzacienne une « plaisante récréation », un moment de repos arraché à la vaste entreprise que constitue La comédie Humaine/ Les contes drolatiques ont été façonnés comme autant de « fleurs mignonnes, plaisants insectes ». Balzac écrit à Madame Hanska : « Sur les bases du palais de la Comédie humaine j’aurai tracé l’immense arabesque des Cent contes drolatiques ».

Bel exemplaire, à toutes marges, non rogné et partiellement non coupé, conservé dans sa brochure de l'époque tel que paru.

Provenance : Bibliothèque Jean Meyer, avec ex-libris.