Sous le soleil de Satan

Bernanos, George
Paris, Plon-Nourrit, 1926

Précieux exemplaire du tirage de tête, très pur, conservé broché, tel que paru.

In-12 de 363 pp., (2) ff. Conservé broché et non coupé, tel que paru.

217 x 132 mm.

Bernanos, Georges. Sous le soleil de Satan. Paris, Plon-Nourrit, 1926.

Édition originale du premier roman de l'auteur.

L’un des 212 exemplaires du tirage de tête sur pur fil Lafuma.Il porte le N°LXXVI.

« « Un feu d’artifice tiré un soir d’orage », c’est par cette image que Bernanos nommait Sous le soleil de Satan. Le roman est une œuvre de rupture. Traitant de Satan, du mal et de la sainteté, Sous le soleil de Satan était, en 1926, un défi lancé à l’idéologie rationaliste dominante. Dans son entretien avec Frédéric Lefèvre, il rappelle les circonstances de l’écriture de son livre : « Je l’ai commencé peu de mois après l’armistice. Le visage du monde avait été féroce. Il devenait hideux » (André Alain Morello).

C’est la première œuvre d l’auteur où déjà s’affirmaient non seulement le puissant style mais tous les thèmes de prédilection du grand écrivain chrétien.

Une petite provinciale Germaine Malorthy, dite Mouchette, s’ennuie. Par esprit d’aventure, par révolte contre une vie quotidienne, elle s’est donnée au marquis de Cadignan. A la séduction succèdent bientôt la dépendance et la chute. Enceinte, elle est repoussée et décide de se venger.

Dans le sillage de Léon Bloy et de Barbey d’Aurevilly, Georges Bernanos (1888-1948) incarne le romancier et le pamphlétaire catholique. Catholique et monarchiste, Bernanos avait milité très jeune dans les rangs de l’Action française et des Camelots du roi, et collabora à plusieurs reprises au journal de Maurras. Après la Grande Guerre, le manque de spiritualité du mouvement et la montée des fascismes en Europe le conduiront à une rupture définitive avec les maurassiens, prenant notamment position contre la barbarie franquiste.

Son combat s’inscrit plus dans une perspective psychologique orientée vers le surnaturel, que vers une apologétique partisane. Bien qu’il soit né à Paris, Bernanos, élevé dans le Pas-de-Calais, gardera durant sa vie d’errance un attachement viscéral aux « chemins du pays d’Artois » qui forme le décor de son premier roman Sous le soleil de Satan, paru en 1926 mais rédigé entre 1919 et 1925.

Alors âgé de trente-huit ans, il expose par ce texte d’une rare violence la quasi-totalité des thèmes de son œuvre à venir : le monde de l’enfance, la sainteté, le martyre et surtout la puissance du Mal.

Précieux exemplaire, très pur, conservé broché et non coupé tel que paru, du premier roman de Bernanos.

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