Traité de la communion

Bossuet, Jacques-Bénigne
Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1682.
Prix : 15 000 €

Édition originale de cet ouvrage important de Bossuet qui lui vaudra les louanges de Bayle.

L’admirable exemplaire de Bossuet, relié à ses armes en maroquin de l’époque.

In-12 de (4) ff., 461 pp., (2) pp.
Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.

149 x 83 mm.

Bossuet, Jacques-Bénigne. Traité de la communion sous les deux espèces. Par Messire Jacques Benigne Bossuet Evesque de Meaux, Conseiller du Roy en ses conseils, cy-devant Precepteur de Monseigneur le Dauphin, premier Aumonier de Madame la Dauphine.
Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1682.

Édition originale de cette œuvre importante de Bossuet composée pour répondre aux nouveaux convertis qui se plaignaient du retranchement de la coupe.
Tchemerzine, I, 848 ; Brunet, I, 1136 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°10154 ; Catalogue des livres du baron J. de Rothschild, IV, 2743.

Dès 1683 ce texte devint l’objet de controverses et fut critiqué par Noel Aubert de Versé et par La Roque.

L’édition fut réimprimée à Bruxelles en 1682, à Paris en 1686 et 1727 et traduit en anglais en 1683.

Bossuet tente de mettre fin à l’une des vives controverses ayant opposé au XVIIe siècle théologiens catholiques et protestants quant au sacrement de la communion donné aux laïcs sous la forme du pain et du vin. Conséquence de la controverse qui opposait les calvinistes à l'Église romaine, cet ouvrage est une réfutation de celui de Pierre Jurieu intitulé Examen de l'Eucharistie de l'Église romaine publié la même année. À la suite de la parution de l’ouvrage, le protestant Pierre Bayle rendit hommage à la modération et au sérieux de son auteur.

« Bossuet est le plus grand maître de la prose française, qui est infiniment supérieure à tout ce qu’on est convenu d’appeler notre poésie. Son langage contient tous les canons de notre parler et remplit magnifiquement notre bouche et notre poitrine. C’est quelque chose comme la Messe Royale de Dumont, si bien adaptée aux poumons de nos vieux chantres. D’autre part, Bossuet est dans notre langage le plus grand des docteurs de la catholicité. Ses ouvrages théoriques sont d’une force, d’une clarté et d’une majesté qui baignent l’âme de lumière et la transportent de joie et d’admiration » (P. Claudel).

Admirable et précieux exemplaire de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704).

« L’oraison funèbre d’Henriette de France, reine d’Angleterre, qu’il prononça le 16 novembre 1669, attira sur lui l’attention de Louis XIV qui le nomma évêque de Condom et précepteur du Dauphin le 11 septembre 1670. Pour se consacrer entièrement à l’éducation de son élève, Bossuet, qui venait d’être reçu membre de l’Académie française le 8 juin 1671, se démit de son évêché en novembre 1671. Il fut nommé premier aumônier de la Dauphine le 9 mars 1680, évêque de Meaux le 2 mai 1681, supérieur du collège royal de Navarre en août 1695, conseiller d’Etat en juillet 1697, premier aumônier de la duchesse de Bourgogne en novembre de la même année et abbé de Saint-Lucien de Beauvais. Bossuet mourut à Paris le 12 avril 1704, âgé de 77 ans. »

Les exemplaires personnels du grand Bossuet, reliés en maroquin rouge de l’époque à ses propres armoiries, sont infiniment rares et appartiennent à la haute bibliophilie classique. 

Cet exemplaire fut vendu 15 000 € il y a 16 ans, en juin 2004.