La Mort de Pompée
Édition originale de La mort de Pompée de Pierre Corneille imprimée en 1644.
Exceptionnel exemplaire complet des 10 feuillets préliminaires, conservé, fait rarissime, dans son vélin de l’époque.
Paris, 1644.
In-4 de (10) ff., 100 pp. Les 2 dernières pp. contiennent le privilège, du 22 janvier 1644. Il réunit cette pièce et Le Menteur. L’achevé d’imprimer est du 16 février 1644.
Vélin ivoire souple. Reliure de l’époque.
222 x 170 mm.
Corneille, Pierre. La mort de Pompée. Tragédie.
A Paris, chez Antoine de Sommaville, en la Gallerie des Merciers, à l’Escu de France, & Augustin Courbé, en la mesme Gallerie, à la Palme.
Paris, Antoine de Sommaville & Augustin Courbé, Au Palais, 1644. Avec privilège du Roy.
Édition originale de cette œuvre considérée du vivant de Corneille comme une des quatre plus belles pièces de l'auteur.
Picot, Bibliographie cornélienne, nº 32 ; Dubos, Corneille, 2003, nº 20 ; Le Petit, 159-160 ; Tchemerzine, II, 548.
Exemplaire de toute rareté, complet des 10 feuillets préliminaires et conservé dans son vélin de l’époque.
« Certains exemplaires (cas du présent exemplaire) contiennent après les 8 ff. prélim. décrits, 2 ff. pour la traduction en latin du Remerciement à Mazarin, signée A. R. (Abraham Remin). On les trouve très rarement » (Tchémerzine, II, 548).
« « La mort de Pompée » est un chef-d’œuvre dramatique qui offre des scènes supérieures à quelques tragédies fort vantées. C’est bien là ce qu’on peut appeler la tragédie philosophique : voilà ce qui élève et agrandit l’âme ; voilà ce qui nourrit l’esprit » (Geoffroy).
La pièce est dédiée « à Monseigneur l’éminentissime cardinal Mazarin » auquel dans son épître dédicatoire, Corneille présente ainsi son personnage : « Je présente le grand Pompée à votre Eminence, c’est-à-dire le plus grand personnage de l’ancienne Rome au plus illustre de la nouvelle ». Pompée est précédé d’un « Remerciement à Monsieur le cardinal Mazarin » et d’une Préface où Corneille, comme à l’accoutumée, indique ses sources ; cette fois, elles sont multiples, c’est tout d’abord La Pharsale de Lucain, dont il a traduit et inséré quelques vers dans sa tragédie, c’est Velleius Paterculus et bon nombre d’autres historiens latins.
« Cette tragédie, qui est une quête amoureuse, un beau déploiement d’éloquence romaine, est aussi – et c’est son aspect le plus remarquable – une longue et fastueuse cérémonie funéraire » (G. Couton. La Pléiade. 1980).
Superbe eau-forte de François Chauveau en frontispice.
« Cette estampe de François Chauveau, qui représente la scène de la mort de Pompée, telle que Philippe la raconte à Cléopâtre dans la première scène du 5e acte de la tragédie de Corneille se trouve en frontispice dans la première édition de cette tragédie imprimée en 1644. Le portrait du Foyer des artistes de la Comédie Française, lequel représente Molière, couronné de lauriers avec le costume de César dans la Mort de Pompée prouve que ce rôle tragique était un de ses principaux rôles » (Paul Lacroix).
Cette édition originale est rare, notamment en vélin de l’époque.

