Les Œuvres de Monsieur Cyrano de Bergerac

Cyrano de Bergerac
Amsterdam, 1709.
Prix : 3 500 €

Première édition illustrée du XVIIIe siècle des Œuvres de Cyrano de Bergerac, reliée à l’époque en vélin ivoire mosaïqué au chiffre entrelacé et couronné attribué au Père Allart Le Roy.

2 volumes in-12, vélin ivoire, triple filet doré encadrant les plats, chiffre entrelacé et couronné attribué au Père Allard Le Roy, dos à nerfs, avec mosaïque de maroquin rouge orné du chiffre couronné attribué au Père Allard Le Roy, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure armoriée et mosaïquée de l’époque

155 x 90 mm.

Cyrano de Bergerac, Savinien de Cyrano dit. Les Œuvres de Monsieur Cyrano de Bergerac. Nouvelle édition ornée de Figures en Taille douce. 
Amsterdam, 1709.

Première édition illustrée du XVIIIe siècle des Œuvres de Cyrano de Bergerac

Le premier volume est orné d’un titre gravé, d’un portrait et de deux figures avant la lettre pour Le Pédant entre les pages 214 et 215 et La mort d’Agrippine p. 349. Le tome second est orné d’un titre gravé et de deux figures pour l’Histoire comique page 1 et 125.

« Cyrano de Bergerac (1619-1655) vint à Paris, y fréquenta les cercles les plus libertins et fut disciple de Gassendi et du jeune Molière. Sa vie dissipée eut rapidement raison de son modeste patrimoine, aussi vécut-il quelque temps chez M. d’Assoucy, renonçant à l’indépendance absolue ; en 1647 seulement, il entra en possession du petit héritage paternel. C’est à cette époque qu’il écrivit les « Lettres satiriques » contre Scarron, Monfleury, d’Assoucy, et conçut une grande œuvre « L’Autre Monde », espèce d’utopie nouvelle (il connaissait l’œuvre de Campanella) dans laquelle avec une bizarre fantaisie, il exposa ses conceptions audacieuses de physique, d’astronomie et de philosophie. »

« Avide de liberté intellectuelle, hostile à toute autorité ; en particulier à celle d’Aristote, il affirme le mouvement de la Terre, l’éternité et l’infinité du Monde, l’intelligence des bêtes, la puissance de l’imagination et la constitution atomique des corps ; il critique les preuves de l’immortalité de l’âme et de la Providence, combat la Création et les miracles, aboutit à une sorte de panthéisme naturiste, et, chemin faisant... donne la formule de l’aérostat, du parachute et du gramophone. » (René Pintard).

Précieux volumes revêtus d'une élégante reliure en vélin ivoire mosaïquée de l'époque au chiffre entrelacé et couronné attribué au Père Allard le Roy

Olivier décrit un exemplaire des Œuvres de Boileau imprimé en 1677 à ce chiffre en mentionnant : « Ces fers ont toujours passé pour être ceux du Père Allard Le Roy, l’auteur du « Compendium vitæ B. Francisci de Borgia », publié en 1624, mais nous n’avons pas pu trouver confirmation de cette attribution, qui nous parait douteuse.
Fers frappés au milieu et aux angles de : « Œuvres diverses du Sr D*** (Boileau) », Amsterdam, Wolfang, 1677. (Librairie Rahir, cat. de janvier 1920, n° 81) et de : « Œuvres diverses de M. Roy », Paris, Robustel, Pissot, Huart, Chaubert, 1727. »

De la bibliothèque de Monsieur de Rentierre avec ex-libris.