Les Œuvres

Du Bellay, Joachim
Paris, Frederic Morel, 1574.

Première édition à pagination continue reliée à l’époque pour Jacques Reynier, trésorier de France à Lyon et parent des Grolier.

De bibliothèques Edouard Rahir et Docteur Lucien Graux, avec ex-libris.

In-8 de (12) ff., 272 ff.
Vélin souple doré, double filet doré d’encadrement, médaillon central, large coinçons d'angle, médaillon central portant la devise « Ie Scay qui nerre », dos lisse orné, tranches dorées. Reliure de l’époque. 

172 x 110 mm.

Du Bellay, Joachim. Les Œuvres françoises de joachim du bellay, Gentilhomme Angevin, & Poete excellent de ce temps. Revues, & de nouveau augmentées de plusieurs poésies non encore auparavant imprimées.
Paris, Frederic Morel, 1574.

Première édition des Œuvres de Du Bellay avec pagination continue et seconde édition collective, en partie originale, « plus complète que la première parue en 1569 » (De Backer, 312). 
Le volume comprend la première partie des œuvres.
On y trouve : La Défense et illustration de la langue françoise (imprimé en lettres rondes), l'Olive, les Vers lyriques, le Recueil de poésie, et les Deux livres de l'Énéide.

« En une dizaine d’années à peine, il a composé, en français et en latin, une œuvre poétique abondante et diversifiée, constamment novatrice : il a été l’auteur du premier manifeste littéraire des lettres françaises, du premier recueil de sonnets amoureux français, du premier recueil d’odes lyriques, le traducteur génial de Virgile ; il a élargi de façon décisive le registre du sonnet dans les Antiquités et dans les Regrets, il s’est fait l’un des meilleurs poètes néo-latins d’Europe, puis s’est métamorphosé enfin en poète politique de tout premier plan. Il ne fut pas que le brillant second de la Pléiade, dans l’ombre de Ronsard : il fut l’un des plus grands poètes français, l’un des plus novateurs.
Sa poésie diverse, constamment renouvelée, séduit par sa plasticité. Pour Michel Deguy, il est « l’un des tout premiers poètes modernes : déchiré, désarticulé, à la jointure d’un monde du Symbole qui décline (…) et d’un monde de l’oisiveté affairée où le poète déserté de sa muse, appartient à son absence d’état » » (Robert Melançon. Le XVIe siècle).

Précieux exemplaire, réglé, de belle provenance.

Il est conservé dans sa superbe reliure en vélin ivoire de l’époque.
Au milieu de chaque plat cette inscription : « Je scay qui nerre, devise de Jacques Reynier, trésorier de France à Lyon qui avait épousé Jacqueline Grolier petite-fille du célèbre bibliophile Jean Grolier et petite-fille de lapoétesse Jacqueline Stuard.

Le volume contient une note manuscrite d’Edouard Rahir.

Provenances : Edouard Rahir (ex-libris et note, vente V, 1937, lot 1328) et Docteur Lucien-Graux (ex-libris, Ve partie, 1958, lot 89).

Vendu