Un balcon en forêt

Gracq, Julien
Librairie José Corti, 1958.
Prix : 9 800 €

« Merveilleux à force de simplicité, d’attention aux choses et de surnaturel ».

Édition originale du dernier grand roman de Julien Gracq.

Bel exemplaire, l’un des 50 du tirage de tête, le n°1, conservé broché, partiellement non coupé, tel que paru.

In-12 de 253 pp.
Brochure de l’éditeur, exemplaire partiellement non coupé, étui.

185 x 120 mm.

Gracq, Julien. Un balcon en forêt.
Librairie José Corti, 1958.

Édition originale du « dernier grand roman de Gracq » (F. Gasté).

L’un des 50 du tirage de tête, le n°1.

« Chef-d’œuvre absolu où il ne se passe rien sinon l’attente lancinante et la soudaine irruption de la guerre » (P. Ratte).

Un balcon en forêt est un récit à la troisième personne qui commence en 1939, lors de la prise de commandement de l’aspirant Grange, pendant la « drôle de guerre », de la maison-forte des Falizes située dans la forêt ardennaise, et se finit le 13 mai 1940 après l’attaque allemande. 
Au centre de son univers, est placé un blockhaus, édifié en pleine forêt, sur une hauteur dominant la Meuse. L’officier y a été à la fois enfoui et juché en compagnie de trois soldats d’origine campagnarde. De la vallée montent parfois du ravitaillement et du courrier, encore plus rarement des ordres. La guerre est absence et vide. Son silence déroute et par là inquiète subtilement, mais, surtout, il invite à l’oubli. 
L’ouvrage reste attaché aux grands récits poétiques de Gracq, qui invitent le lecteur à autant de tête-à-tête avec une nature qui en représente la part nécessairement complémentaire. (Nouveau dictionnaire des œuvres).

« Jamais Grange n’avait eu comme ce soir le sentiment d’habiter une forêt perdue : toute l’immensité de l’Ardenne respirait dans cette clairière de fantômes, comme le cœur d’une forêt magique palpite autour de sa fontaine ».

« Merveilleux à force de simplicité, d’attention aux choses et de surnaturel, il montre ce qu’a vu de la guerre de 39-40 un aspirant nommé Grange… Les quelques personnages mis en scène sont des gens ordinaires. L’auteur ne les analyse pas mais ils vivent. Son style s’est dépouillé avec les années. Moins enchanteur mais plus convaincant, il est prodigieusement habile à fixer, avec une scrupuleuse patience, ce qu’il y a de beau et de lourd derrière l’écume du banal ».

Bel exemplaire conservé broché, partiellement non coupé, tel que paru.