Fables
Publication exquise des Fables de La Fontaine imprimée par Didot en 1787, tirée à seulement 500 exemplaires.
Exemplaire sur grand papier vélin avec les 276 figures avant les numéros.
6 volumes in-18; maroquin rouge à grain long, filet et frise dorés encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse orné de fleurons et faux filets dorés, filet or sur les coupes et intérieur, tranches dorées, exemplaire partiellement non coupé. Reliure signée Bozérian le jeune.
136 x 78 mm.
La Fontaine, Jean de. Fables avec figures gravées par MM. Simon et Coiny.Paris, Didot l’aîné, 1787.
« Reddition tirée à seulement 500 exemplaires » (Tchemerzine) « ornée de jolies gravures » (Brunet) sur papier vélin fin pour le texte et très grand papier vélin pour les gravures.
« Belle édition complète des Fables.Elle est ornée d’un frontispice et de 275 figures dessinées par Vivier, premier peintre de S.A.S. Mrg. Le Duc de Bourbon et gravées par Simon et Coiny. Le frontispice représente La Fontaine en buste, au milieu des rochers ; cinq amours ailés lisent ou portent des volumes » (Rochambeau).
Rochambeau, p.48, n°131 ; Tchemerzine, III, 877 ; Brunet, III, 753 ; Cohen, 303 ; Quérard, IV, 406 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 489 ; Bulletin Morgand et Fatout, 8365 ; 100 Livres censurés, E. Pierrat, p.102 ; Catalogue L. Potier, 1006 ; Fables inédites et Fables de La Fontaine, A. C. Robert, II, 565.
« Les exemplaires contenant les figures avant les numéros sont très recherchés ». (Tchemerzine)
Exemplaire de premier tirage avec les figures avant les numéros.
Les exemplaires de cette belle édition valent « de 400 à 500 Fr. sans les numéros, nous dit Cohen, pour 140 à 150 Fr avec ».
Les plus illustres amateurs de livres illustrés du XVIIIe siècle, tels Henri Béraldi ou Madame Dornois recherchaient de tels exemplaires avant les numéros.
Certaines Fables sont illustrées de plusieurs planches : 18 fables ont 2 gravures, 2 fables ont 3 gravures, Les Filles de Minée ont 4 gravures et Le Meunier, son fils et l’âne 5.
Ces gravures sont tirées hors texte sur des pages non numérotées, en regard de la fable qu’elles illustrent.
Nous devons les superbes illustrations au crayon de Vivier, premier peintre de S. A. Monseigneur le Prince de Bourbon.
« Le dessinateur et graveur à l’eau-forte Coiny grava des paysages et bientôt s’adonna à la vignette ; son Œuvre la plus intéressante en ce genre, est son illustration pour les Œuvres de La Fontaine, éditée par Didot (1787), dont il grave les dessins en collaboration avec Simon. «Ingénieuses petites figures, faites avec goût », dit Renouard. » (R. Portalis).
Exceptionnel exemplaire, partiellement non coupé, illustré des 276 figures avant les numéros, conservé dans sa belle reliure en maroquin rouge de l’époque aux armes de la Duchesse de Berry.
Provenance : bibliothèque de la duchesse de Berry (armoiries) et Brunsee, avec ex-libris.
« Marie Caroline Ferdinande Louise de Bourbon Sicile (1798-1870), fille de Ferdinand Ier, roi des Deux Siciles et de Marie Clémentine, archiduchesse d’Autriche, épousa Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X, qui fut assassiné le 13 février 1820. Veuve à 22 ans la duchesse se consacra à l’éducation de ses enfants. Très courageuse, elle essaya de fomenter en 1832 en Vendée un soulèvement légitimiste a qui échoua. Trahie elle fut enfermée dans la citadelle de Blaye. Remise en liberté en juin 1833, elle fut tenue à l’écart par la famille royale. Cette princesse aux goûts artistiques très développés avait constitué dans son château de Rosny, près de Mantes, une luxueuse bibliothèqueremarquable tant par le choix des éditions que par la richesse des reliures. » (O. Hermal pl.2554).
