Pharsalia
Fort plaisant exemplaire de la Pharsalia de Lucain achevé d’imprimer à Venise le 20 octobre 1498 conservé dans sa reliure légèrement usagée, mais fort attachante de l’époque.
Chancery folio of 218 leaves. A4 a-z A-C8D6,62 lines of commentary plus headline, roman type, some leaves with deckle edge at foredge, contemporary half tooled calf over wooden boards (lower pastedown with watermark o fa basilisk, Briquet 2674, dated Ferrara, 1505), two clasps, paper lettering pieces on lower cover with author’s name and a red X, in modern drop-backed folding box.
307 x 212 mm.
Lucanus, Marcus Annaeus (39-65 ap. J. -C.). Pharsalia [with commentary by Omnibonus Leonicenus and Johannes Sulpitius Verulanus, revised by Johannes Taberius].
Venice, Simon Bevilacqua, 20 october 1498.
Edition incunable citée par Brunet.
La Guerre civile, plus connue sous le nom de Pharsale, est une épopée latine inachevée, écrite en hexamètres dactyliques, œuvre principale de Lucain.
Dans cette épopée, qui retrace le début de la guerre civile que se livrèrent Jules César et Pompée, entre 49 et 45 av. J. C., Lucain se rattache à la tradition d'Ennius en refusant d'écrire une épopée mythologique et participe aux préoccupations scientifiques de son temps : géographie, astronomie, histoire naturelle. Dans son épopée, les dieux n'interviennent pas, mais on trouve des rêves prémonitoires et des monstra (des « présages » ou « oracles »).
Par rapport à la grande épopée qu'est L’Enéide, le texte de Lucain présente une réelle originalité. Elle ne décrit pas un passé lointain et légendaire, mais s'attache à des événements historiques datant de moins d'un siècle, ainsi que l'avaient fait Naevius dans son Bellum Punicum ou encore Quintus Ennius dans ses Annales de la République Romaine, racontant tous deux les épisodes contemporains des guerres puniques. Une autre de ses particularités, liée à la première, est le refus du merveilleux. C'est une œuvre pessimiste et profondément marquée par le stoïcisme. La sagesse de Caton d'Utique y est opposée à l'ambition et à l'intempérance de César, responsable d'une guerre dont l'horreur est peinte avec une particulière vivacité.
Fort bel exemplaire conservé dans sa reliure en veau décoré sur ais de bois de l’époque.
Certes, quelques traces d’usures au dos et aux attaches mais fort plaisant incunable de ce texte majeur en condition du temps.


