La Princesse de Clèves

La Fayette, Madame de
Paris, Claude Barbin, 1678.

Édition originale de La Princesse de Clèves, l’une des plus recherchées de la littérature française du XVIIe siècle, imprimée à Paris en 1678.

4 volumes in-12. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs finement ornés de filets et fleurons dorés, date en queue, double filet or sur les coupes, large roulette dorée intérieure, tranches dorées. Fine reliure signée de Godillot.

137 x 81 mm.

Madame de La Fayette. La Princesse de Clèves. 
Paris, Claude Barbin, 1678.

Édition originale de l'une des principales œuvres littéraires françaises du XVIIe siècle.
Tchemerzine, III, 838 ; Brunet, III, 743 ; Rothschild, 1537 ; Le Petit, 349.

Paru le 17 mars 1678 le livre eut un immense succès : Madame de Sévigné clama son enthousiasme ; Fontenelle lut et relut l’ouvrage 4 fois ; Boursault en fit une tragédie en 5 actes ; Valincour passionna l’opinion par ses « Lettres… » auxquelles répliqua l’abbé de Charnes.
Si Madame de la Fayette nie toute part dans la rédaction de l’œuvre dans une lettre d’avril 1678, il n’est plus permis de douter à présent que cette dernière ait rédigé l’ouvrage, influencée par l’esprit de concision de son ami intime La Rochefoucauld et conseillée par Segrais.

Œuvre représentative de toute la nouvelle école littéraire, c’est le premier livre qui corresponde à la conception moderne du roman ; le grand mérite de l’auteur étant d’avoir su concilier dans ce roman d’analyse la subtilité romanesque de l’esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme.

L’œuvre fait revivre également des figures historiques : Henri II, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Marie Stuart, des intrigues réelles de cette fin de règne d’Henri II et du début du règne de François II. Par une transposition inconsciente l’atmosphère de la cour de Louis XIV est souvent évoquée.

Roman précieux, historique et d’analyse, La princesse de Clèves demeure une œuvre vivante par sa peinture de sentiments vrais et des ravages de la passion.

Sainte Beuve. Portraits de femmes, Paris : 1852, p. 242. Chamard et Rudler, L’histoire et la fiction dans « la Princesse de Clèves ». R.XVI-S. V. (1917), p. 231.

Exemplaire relié avec élégance.

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