Lettres de Madame de Maintenon

Maintenon, Françoise d'Aubigné marquise de
Amsterdam, aux dépens de l’éditeur, 1756 [tomes I à VIII].
Prix : 39 000 €

Première édition complète, en partie originale, des Lettres de Madame de Maintenon (1635-1719) reliée en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence (1753-1810).

9 volumes in-12, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.

160 x 93 mm.

Maintenon, Françoise d'Aubigné, marquise de (1635-1719). Lettres de Madame de Maintenon à diverses personnes, et à M. d’Aubigné, son frère.
Amsterdam, aux dépens de l’éditeur, 1756 [tomes I à VIII].

Première édition complète, en partie originale, desLettres de Madame de Maintenon.

« Les exemplaires sur papier fin de Hollande sont très rares » mentionne Brunet.

Le précieux exemplaire de la comtesse de Provence, sur papier fin de Hollande.

Françoise d’Aubigné naquit le 17 décembre 1635 dans la conciergerie de la prison de Niort où son père Constant Agrippa d’Aubigné, fils de l’auteur des « Tragiques » était détenu pour avoir tué sa première femme et commis nombre de malversations et d’intrigues.

Recueillie par sa tante, Madame de Neuillant, Françoise d’Aubigné épousa le poète Scarron. A la mort de celui-ci, le duc et la duchesse d’Albret lui firent proposer le poste de gouvernante des enfants que Louis xiv avait eus de Madame de Montespan : le duc du Maine, le comte de Toulouse et Mademoiselle de Blois.

Épousée secrètement par Louis xiv après la mort de la Reine, la Marquise de Maintenon exerça une influence heureuse et certaine sur la seconde partie du règne.

La célèbre correspondance de la marquise de Maintenon révèle pleinement les réelles qualités intellectuelles et morales d’une femme remarquable et sincère à la cour du « Roi Soleil ».

Parmi les plus belles doivent être relevées l’épitre adressée à la fameuse courtisane, Ninon de Lenclos.

L’une des lettres les plus célèbres est celle composée en 1700 à l’intention de la Duchesse de Bourgogne, lors de son mariage.

Digne d’admiration également, cette lettre adressée par Madame de Maintenon à Madame de Maison-Fort, religieuse de St Cyr, sur la vanité du monde.

Toute cette correspondance constitue un précieux document sur l’éducation des jeunes filles et un poignant témoignage de la vie spirituelle d’une femme remarquable au milieu des artifices de la cour.

Précieux exemplaire relié en maroquin rouge aux armes de la Comtesse de Provence(1753-1810).

« Marie-Joséphine-Louise-Bénédicte de Savoie, seconde fille de Victor-Amédée III, duc de Savoie et roi de Sardaigne, et de Marie-Antoinette-Ferdinande, infante d’Espagne, née à Turin le 2 septembre 1753, épousa le 14 mai 1771 Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, plus tard Louis XVIII, dont elle n’eut pas d’enfant. Elle prit en émigration le titre de comtesse de Lille et mourut à Hartwell, en Angleterre, le 13 novembre 1810 ».

« La comtesse de Provence eut, à l’exemple de son époux, qui se piquait fort de littérature et cultivait les muses, le goût des Lettres et des Arts. Sa bibliothèque, dont le catalogue manuscrit est à l’Arsenal, avait été composée avec beaucoup d’intelligence ».

Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 2) ; Comte de Mosbourg (ex-libris ; 6 février 1893, n° 242) ; Comtesse Niel (Paris, 1973, n° 141).