La Peau
Rare édition originale française de ce chef-d’œuvre de Malaparte.
Superbe exemplaire, l’un des 50 du tirage de tête, non rogné et non coupé, conservé broché, tel que paru.
In-12 de 505 pp., (1) p.
Brochure de l’éditeur.
211 X 130 mm.
Malaparte, Curzio. La Peau.
Paris, Les éditions Denoel, 1949.
Rare édition originale française de de chef-d’œuvre de Malaparte.
L’un des 50 exemplaires numérotés appartenant au tirage de tête sur pur fil.
Cet ouvrage a pour origine la participation de l’auteur aux combats (1941945) de la division de partisans « Potente » pour la libération de l’Italie. Ces récits ont pour toile de fond l’Italie et les rues populeuses de Naples affamée. Le thème du pourrissement est sans cesse développé
« Dans un premier temps l’accueil réservé à La Peau est assez froid. L’ouvrage est jugé outrancier, ordurier, blasphématoire (le Vatican va le condamner), défiant la bienséance. En 1949, le souvenir des combats s’est estompé, la France ignore encore tour de la campagne d’Italie, la critique veut méconnaître les blessures d’un homme meurtri par les désastres de la guerre et l’état du monde en décomposition. On met en doute la réalité d’une fresque qui présente sans ménagement la ville de Naples, affamée, prostituée, contaminée, livrée à toutes les débauches. La Peau allait très ite connaître un immense succès et Malaparte pourra quitter Paris la tête haute. Kaputt et La Peau demeurent les œuvres magistrales et terribles d’un écrivain proche témoin de son temps et d’un homme sensible, trop sensible, qui portait des masques pour mieux cacher son désespoir » (F. J. Temple).
« Malaparte reste sans nul doute l'un des plus puissants tempéraments littéraires du XXe siècle. Malgré leur outrance volontaire, des livres comme Kaputt et La Peau demeurent des témoignages décisifs sur la tragédie des années 39-45. On leur reproche une réelle affectation de cynisme, mais peut-être le cynisme n'est-il pour Malaparte que le masque derrière lequel il cachait son désespoir lucide face à la décadence européenne » (Michel Mourre, La République des Lettres).
Ala manière de Barrès, de d’Annunzio, de Malraux, Malaparte a réussi ce qui fut leur commune et gigantesque ambition : prendre l’Histoire comme modèle de son œuvre. Composer la symphonie pathétique d’une époque tragique : ce furent Kaputt, La Peau, chefs-d’œuvre inégalés où toute la violence de l’époque moderne, d’une guerre parmi les plus folles et les plus destructrices trouve son poète. Malaparte est l’écrivain qui, avec Céline, a réussi à transposer avec de magnifiques dons d’artiste la matière brutale des forces meurtrières décuplées par les machines à tuer. Son œuvre est une fresque dont tous les personnages appartiennent à cette horreur particulière engendrée par la sauvagerie de la politique et de la guerre moderne.
C’est le Michel-Ange d’une nouvelle barbarie » (J. M. rouart).
Superbe exemplaire non rogné et non coupé, conservé broché, tel que paru.
