Les Buddenbrook

Mann, Thomas
Univers, A Fayard & Cie, Paris, 1932.

Édition originale française du premier roman de Thomas Mann.

Bel exemplaire appartenant au tirage de tête, conservé broché, tel que paru, de ce chef-d’œuvre de la littérature mondiale.

2 tomes en 2 volumes in-8 de 470 pp., 413 pp., (1) p.
Broché, exemplaire non coupé, tel que paru.

226 x 145 mm.

Mann, Thomas. Les Buddenbrook.
Univers, A Fayard & Cie, Paris, 1932.

Rare édition originale française de ce chef-d’œuvre de Thomas Mann.

L’un des 75 exemplaires appartenant au tirage de tête imprimés sur vélin pur fil.

Empreint de naturalisme, l’ouvrage narre le déclin d'une riche famille de négociants de Lübeck, de 1835 à 1877, avec une virtuosité dans la peinture socio-historique et psychologique qui rappelle les meilleurs romans de Balzac ou de Zola.

Le livre, qui porte en sous-titre : « Décadence d’une famille », entend, en effet, présenter un cas exemplaire symbolisant la bourgeoisie du XIXe siècle, victime de sa propre civilisation. L’histoire des Buddenbrook reflète ce lent et graduel anéantissement de la bourgeoisie. De ce mois d’octobre 1835, où, dans Lubeck, Johann Buddenbrook « senior » propriétaire de la firme du même nom fondée en 1768, fournisseur en céréales de l’armée de s. M. le roi de Prusse, donne, pour inaugurer sa nouvelle résidence un fastueux banquet dans le palais de la Mengstrasse, jusqu’à cette grise et brumeuse soirée de l’hiver de 1876, où le jeune Hanno, dernier et frêle héritier de la famille, s’éteint dans le pavillon de banlieue où sa mère s’est résignée à vivre, quatre générations se succèdent. Et de génération en génération, en dépit des réussites apparentes, presque insensiblement mais irrémédiablement, un lent processus où le raffinement s’associe à la dégénérescence, désagrège et dissout non seulement les âmes mais mai les réalités matérielles mêmes sur lesquelles les aïeux avaient édifié leur puissance.

Ce qu’il entend restituer, c’est le monde intérieur de chaque personnage où l’auteur reconnaît tour à tour quelque chose de lui-même.

Ce sont là des figures bien délimitées ayant un caractère et un visage propres mais qui demeurent cependant « des personnages dans une foule », n’occupant l’avant-scène que par intermittence, laissant apparaitre des personnages plus secondaires mais non moins vivants… Toute apparition individuelle acquiert une consistance immédiate, une présence, par la seule vertu de son langage, de cette façon de s’exprimer qui lui est propre. Peut-être n’y-a-t-il pas dans ce roman un seul personnage dont on puise faire abstraction. C’est leur présence qui ôte à l’histoire de la famille Buddenbrook tout caractère de « cas particulier » ; c’est à eux que les Buddenbrook doivent d’être ce qu’ils sont, quelque chose de plus qu’un roman, un monde, le « chant du cygne » d’une époque qui agonise.

In his stories, Thomas Mann managed to find a perfection of form to honor the imperfections of our lives.

C’est grâce à ce roman que Thomas Mann se verra attribuer le prix Nobel de Littérature.

Bel exemplaire, sur grand papier, conservé broché et non coupé, tel que paru, de ce chef-d’œuvre de la littérature mondiale.

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