L'Utopie
Édition originale de la traduction de L’Utopie de Thomas More par Nicolas Gueudeville, « le soldat inconnu des Lumières », parue à la mort du roi Louis XIV.
Précieux exemplaire relié en veau blond de l’époque aux pièces d’armes du Maréchal-Prince de Soubise (1715-1787).
In-12 de (74) ff. dont le frontispice, 372 pp. et 16 figures comprises dans la pagination, 48 pp. de catalogue.
Veau blond, dos à nerfs orné de pièces d’armes couronnées, coupes décorées, roulette intérieure, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque.
160 x 95 mm.
More, Thomas. L'Utopie de Thomas Morus, Chancelier d’Angleterre ; Idée ingénieuse pour remédier au malheur des Hommes ; & pour leur procurer une félicité complette. Cet ouvrage contient le plan d’une République dont les Lois, les Usages, & les Coutumes tendent uniquement à faire faire aux Societez Humaines le passage de la Vie ans toute la douceur imaginable. République, qui deviendra infailliblement réelle, dès que les Mortels se conduiront par la Raison.
Leide, Pierre Vander, 1715.
Édition originale de la traduction de L’Utopie de Thomas More par Nicolas Gueudeville, « le soldat inconnu des Lumières ».
Cohen, 740 ; Catalogue Edouard Rahir, III, n° 863 ; Bulletin Morgand et Fatout, n° 1 877.
Parue l’année de la mort du roi Louis XIV, le texte de Nicolas Gueudeville est une critique de l’absolutisme de Louis XIV.
Elle est ornée d’un beau titre gravé, de vignettes et de 16 jolies figures à pleine page de Bleyswick.
Exemplaire bien complet des 16 figures dont celle de « l’Étalage viril » qui manque souvent.
« A man and a woman in state of nature approving each other before marriage » (Gibson).
« Nous en avons plusieurs traductions françaises, la première par Jean Leblond, Paris, 1550, in‑8 ; la seconde par Gueudeville, Leyde, 1715, Amsterdam, 1730, in-12 ; la troisième, par Th. Rousseau, 1780, 1789, in-8, avec des notes et une préface qui contient le précis de la vie de l’auteur, et la cinquième par M. Victor Stouvenel, avec une introduction, une notice biographique et des notes, Paris, 1842, in‑8 » (Michaud).
« Malheureusement les traductions françaises de cet ouvrage sont extrêmement rares ; elles n’existent que dans un petit nombre de bibliothèques privées en sorte que le public ne connaît L’Utopie que de nom. L’Utopie n’est pas un livre usé ; c’est un livre encore tout neuf au sein de notre civilisation. Envisagée comme système d’organisation sociale, c’est une mine féconde où semblent avoir puisé tous les réformateurs modernes» (L’Utopie de Thomas Morus, Paris, Paulin, 1842, traduction par V. Stouvenel).
Précieux et bel exemplaire en reliure de l’époque attribuée à Padeloup (1733-1758), aux pièces d’armes du Maréchal-Prince de Soubise (1715-1787).
Ami intime et sincère de Louis XV, toujours du parti de toutes les favorites, notamment de Madame de Pompadour, brave, mais timide et indécis, et connu surtout par sa défaite de Rosbach, Soubise fut un bibliophile émérite qui, en dehors de la bibliothèque que lui avait léguée son oncle, le cardinal de Rohan, acheta une énorme quantité d'ouvrages remarquables par leur intérêt, leur rareté et leur valeur ; cette collection fut vendue aux enchères en 1788 ; une grande partie fut acquise par le comte d'Artois qui les laissa à la bibliothèque de l'Arsenal.
Les livres du maréchal de Soubise étaient reliés pour la plupart en veau fauve, sans armes, ornés simplement de macles et de mouchetures d'hermine couronnées, frappées alternativement entre les nervures du dos.
