Griselidis

Perrault, Charles
Paris, Jean Baptiste Coignard, 1695.
Prix : 7 500 €

« Selon la nouvelle classification des Contes de Ruth B. Bottigheimer, Peau d’Asne parue en 1694 serait le premier conte de fées français écrit ».

Seconde édition, rarissime, de Peau d’Asne, imprimée en 1695 dont Tchémerzine ne cite qu’un seul exemplaire : « Daulnoy, veau ancien, 4 100 FF. »

Précieux exemplaire Guy Pellion avec son ex-libris armorié.

In-12 de 1 titre, (4) ff., 69 pp., 36 pp. [Peau d’âne], 12 pp. [les Souhaits ridicules].
Peau d’Âne est précédé d’un titre particulier compris dans la pagination et les Souhaits ridicules d’un simple faux-titre.
Veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs finement orné, pièces de titre en maroquin citron et vert, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée « Petit successeur de Simier », vers 1860.

161 x 96 mm.

Perrault, Charles (1628-1703). Griselidis, nouvelle. Avec le Conte de Peau d’Asne et celuy des Souhaits ridicules. Quatrième édition.
Paris, Jean Baptiste Coignard, 1695.

Seconde édition complète, rarissime, dont Tchémerzine ne cite qu’un seul exemplaire « Daulnoy, veau ancien, 4 100 FF ».

Les éditions originales de Peau d’Âne et des Souhaitsridicules paraissent l’année précédente, en 1694, chez le même imprimeur.

Ce recueil renferme l’un des plus célèbres contes de Perrault, Peau d’Âne, initialement publié en 1694 à la suite de la seconde édition de Griselidis.

On y trouve l’intéressante préface (8 pages) de Perrault qui défend les contes comme un divertissement et un sujet d’instruction (cf. Tchemerzine, t. V, pp. 174-175) : ces bagatelles n’estoient pas de pures bagatelles, qu’elles renfermoient une morale utile, & que le récit enjoué dont elles estoient enveloppées, n’avoit esté choisi que pour les faire entrer plus agréablement dans l’esprit & d’une manière qui instruisist & divertist tout ensemble.

Selon la nouvelle classification des contes de Ruth B. Bottigheimer, Peau d’Asne serait le premier conte de fées français écrit.

Louis XIV enfant se plaignait à sept ans de ne plus pouvoir s’endormir en écoutant sa nourrice lui raconter Peau d’Âne, et dans Le Malade imaginaire de Molière (édition originale de 1682), la petite Louison en parle. De même La Fontaine en 1678 dans le
Pouvoir des fables.

Peau d’âne s’installe dans un petit village d’un royaume voisin et travaille comme souillon, vivant dans une simple cabane. Le prince d’un autre royaume, vient en visite au village, en se promenant arrive à sa maison et la voit, parée de sa robe couleur soleil. Ébloui par sa beauté, il en tombe amoureux et rentrant au palais se meurt d’amour. Il demande alors que Peau d’âne lui fasse un gâteau. En faisant la pâte du gâteau, elle laisse échapper sa bague dedans sans s’en rendre compte. Le prince, manquant de s’étouffer avec celle-ci, demande immédiatement que toutes les femmes et demoiselles du pays, de la plus noble à la plus humble, viennent essayer la bague au château. Aucune ne peut passer cette dernière. On fait alors venir Peau d’âne au château. Son doigt entre dans la bague, sa peau d’âne tombe et laisse apparaître sa plus belle robe. Le prince peut alors l’épouser.

Précieux exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris armorié.