Les Satyres
Mathurin Régnier, né à Chartres en 1573, n’est pas seulement le plus grand poète satirique du début du XVIIe siècle, il incarne comme aucun autre l’esprit de la satire classique en vers, même aux yeux de Boileau, qui se voudra modestement son disciple.
L’exemplaire aux armes du Prince d’Arenberg provenant des bibliothèque Rahir et Pierre Louÿs.
In-8 de 4 ff., 198 pp. et 1 f. Plein veau glacé, armoiries dorées au centre des plats, dos à nerfs orné.
Reliure de l’époque.
157 x 100 mm.
Régnier, Mathurin. Les satyres et autres œuvres Folastres du Sr Regnier. Dernière Edition, reveue, corrigée, & augmentée de plusieurs pièces de pareille estoffe, tant des Sieurs de Sigogne, Motin, Touvant, & Berthelot, qu’autres des plus beaux Esprits de ce temps. Paris, Rollin Baragnes, 1616.
Édition en partie originale fort rare manquant notamment à James de Rothschild qui ne possède que Les Satyres de 1614 et 1617 (n° 933 et 935), augmentée sur celle de 1614 de 16 épigrammes, d'une satire, d'une pièce et de 38 poèmes, soit en tout 56 pièces nouvelles dont certaines de Jodelle, Desportes, Malherbe, Muret, Sigognes, etc.
Elle fut partagée entre quatre libraires : Toussainct du Bray, Antoine du Breuil, Samuel Thiboust et Rollin Baragnes.
« Les premières éditions de Régnier, publiées du vivant de l’auteur, sont d’une curieuse incorrection : c’est que le poète, vivant le pot en main dans les cabarets et les tripots, absolument insoucieux de sa gloire, était le plus détestable correcteur d’épreuves qu’on pût imaginer ; les éditions qui suivent la mort de l’auteur, arrivée en 1613, sont meilleures. » (Deschamps)
« C’est probablement ce recueil de 1616 qui a donné l’idée du Cabinet satyrique imprimé pour la première fois en 1617. Le recueil des satires dont on vient de lire le titre, a été réimprimé, d’après l’édition de 1616, à Rouen, Ve Du Bosc, 1621, in-8. Dans la même ville, chez Jacq.
Besongnes, 1625 ; in-8, à Paris ; Nicolas de La Coste, 1635 où l’on ne retrouve qu’une partie des pièces ajoutées aux quatre éditions précédentes ; enfin, à Paris, chez Nicolas et Jean de La Coste, 1641, in-8. » (Brunet)
« Mathurin Régnier n’est pas seulement le plus grand poète satirique du début du XVIIe siècle, il incarne comme aucun autre l’esprit de la satire classique en vers, même aux yeux de Boileau, qui se voudra modestement son disciple. Il naquit à Chartres, en 1573, alors que les guerres de Religion faisaient rage. Son père, Jacques Régnier, fut échevin en 1595. Sa mère, Simone Desportes, était la sœur du célèbre Philippe Desportes, qui allait jouer un rôle décisif dans sa carrière. Desportes inculqua au jeune homme les rudiments du métier poétique et ne cessa de lui prodiguer conseils et encouragements. Au moment du combat contre Malherbe, Régnier déclarera fièrement : “Je vay le grand chemin que mon oncle m’apprit” » (Sat. IX, v. 96).
Le recueil de Satyres qu’il fait paraître en 1608 propulse Régnier au rang de chef de file des ronsardiens, mais aussi des poètes comiques les plus impertinents de l’époque comme Sigogne, Motin et Berthelot, les pourvoyeurs inlassables des recueils de poésies libres.
Précieux exemplaire relié en veau blond ancien aux armes du Prince d'Arenberg provenant des Bibliothèques Edouard Rahir & Pierre Louÿs avec ex-libris.


