Les Œuvres de Pierre Ronsard
Précieux exemplaire grand de marges, l’un des rarissimes répertoriés conservé dans son vélin doré et décoré de l‘époque, catalogué par Georges Heilbrun au prix justifié de 200 000 FF en 1955, il y a 66 ans.
In-folio de (8) ff., 1 215 pp., (6) ff., 132 pp. et 2 ff. ; qq. brunissures usuelles.
Vélin doré, couronne de lauriers dorée au centre des plats, double filet d’encadrement des plats, dos lisse à filets dorés et fers dorés aux caissons, tranches dorées. Reliure en vélin doré de l’époque.
370 x 245 mm.
Ronsard, Pierre de. Les œuvres de Pierre Ronsard Gentilhomme Vandosmois Prince des Poètes françois. Reveues et augmentées.
Paris, Nicolas Buon. Avec privilège du Roy. 1609.
Précieuse édition en partie originale des œuvres de Ronsard.
« Édition importante, bien décrite au manuel (Brunet), ornée du célèbre frontispice gravé » (Jean-Paul Barbier Ronsard, n° 61), en partie originale.
Édition originale du Recueil des Sonnets, Odes, hymnes, élégies… composée de 132 pages plus de 2 feuillets de table et onzième édition collective originale.
« Le titre est orné du magnifique encadrement gravé par Léonard Gaultier avec le buste de Ronsard couronné par Homère et Virgile et en bas, Mars et Vénus. Cette planche (dont le dessin original est au Musée du Louvre), est ici en premier état, avant qu’une mèche de cheveux ne soit venue voiler la nudité de la déesse ». (Catalogue d’une collection unique des Éditions originales de Ronsard par Seymour de Ricci).
Partagée entre les éditeurs Macé et Buon, elle est divisée en dix livres, et contient également : la Vie de Ronsard par Claude Binet, l’Oraison funèbre de Du Perron, l’Églogue de Claude Garnier et le Tombeau. Les Sonnets et les Odes de Ronsard sont accompagnés du célèbre commentaire de Nicolas Richelet. C’est aussi dans cette édition qu’apparaît le très important Caprice dédié à Simon Nicolas, secrétaire du roi et de ses finances. Écrit après juin 1584, date de la mort du duc d’Anjou, ce poème marque le ralliement de Ronsard à Henri de Navarre dont il accepte l’accession au trône de France sous condition de sa conversion.
« Par l’ampleur de son œuvre, la variété de ses thèmes, la maîtrise des rythmes les plus divers, Ronsard est bien l’astre majeur de cette Pléiade qu’il constitua avec son maître Dorat, ses amis Baïf, Du Bellay, Belleau, Jodelle et Tyard. Jamais poète officiel (il le fut à partir de 1558) ne représenta mieux l’art de son pays, ni ne fut plus révolutionnaire en son temps. » (C. Bonnefoy).
Les beaux exemplaires de cette édition si importante sont rares : Tchemerzine mentionne plusieurs exemplaires défectueux : L’exemplaire De Backer et F. Didot, incomplet de 2 feuillets, un exemplaire en reliure moderne avec le frontispice réenmargé, l’exemplaire Errault de Chemans avec gardes renouvelées et 14 feuillets ajoutés. L’exemplaire Huillard avait le titre doublé et l’exemplaire Jean Paul Barbier auquel le catalogue « Ma bibliothèque poétique. Deuxième partie - n° 61 », consacre six pleines pages avait « quelques rousseurs, les charnières consolidées et les gardes renouvelées ».
Précieux exemplaire grand de marges (hauteur 370 mm), l’un des rarissimes répertoriés, conservé dans son vélin doré et décoré de l‘époque, catalogué par Georges Heilbrun au prix justifié de 200 000 FF en 1955, il y a 66 ans.
De la célèbre bibliothèque du Docteur Lucien Graux.
