Huis clos

Sartre, Jean-Paul
Paris, Nrf Gallimard, 1945

L’édition originale de Huis clos superbement reliée par F. Brindeau. Un trésor pour les collectionneurs.

In-12 de 123 pp., (2) ff. Box teinté de rouge, plats ornés de silhouettes traversées, sur le plat supérieur d'une découpe irrégulière formant une croix, et de deux plus petites sur le plat inférieur, doublure de même box teinté, gardes de suédine rouge, exemplaire non rogné, couvertures et dos conservés, étui. Reliure signée F. Brindeau.

183 x 118 mm.

Sartre, Jean-Paul. Huis clos.Paris, Nrf Gallimard, 1945.

Édition originale de de Huis clos, « probablement la pièce la plus célèbre de Sartre » (Dictionnaire des Œuvres).Lhermitte, 554.

L’un des 20 exemplaires du tirage de tête, sur papier de Madagascar, numéroté IV.

Exemplaire enrichi d’un envoi autographe de l’auteur à « Monsieur Edouard Pouljean très sympathique hommage de JP Sartre ».

« C’est probablement la pièce la plus célèbre de Sartre. D’un mécanisme rigoureux, presque mathématique car fondé sur le triangle que forment les personnages incapables de nouer à deux une relation authentique.

Elle illustre la lutte fondamentale entre les consciences qui intervient dès que disparaissent les faux-fuyants de la vie sociale et les artifices de la mauvaise foi » (Dictionnaire des Œuvres).

Huis clos fut représentée pour la première fois au théâtre du Vieux-Colombier à Paris le 27 mai 1944.

Un acte unique en cinq scènes dont la dernière occupe à elle seule plus des trois quarts de la pièce, une action réduite à sa plus simple expression – la confrontation de trois personnages-, située nulle part et hors du temps, une fin qui ne résout rien et ouvre sur un éternel recommencement… Par sa structure même Huis clos semble tenir de la gageure formelle. Les quatre premières scènes forment une manière d’exposition.

Dans le salon de ce qui semble être une chambre d’hôtel, un garçon introduit successivement un homme et deux femmes. Très vite, on comprend que les trois personnages sont morts et se retrouvent en enfer. Aucune fuite, aucun échappatoire : prisonniers à jamais de leurs actes et condamnés à « vivre » pour l’éternité sous le regard des autres, Inès, Estelle et Garcin témoignent tragiquement de ce que, comme le résume ce dernier d’une formule demeurée fameuse, « l’enfer c’est les autres ».

Huis clos est indissociable de l’Etre et le Néant, publié en 1943, et dont il peut apparaître comme ma mise en « situation » littéraire et vulgarisée.

« François Brindeau est respectueux de l'ouvrage en tant que tel. Il se permet juste de donner à la tradition classique, dont il se dit avec fierté être l’héritier, le souffle novateur de son temps pour que les livres continuent à vivre dans leur plus immortelle définition. Il y a dans son œuvre une réelle écriture plastique, faite de récurrences stylistiques repérables » (Yves Baudry).

Provenance : Edouard Pouljean (envoi) ; ex-libris MD sur un feuillet blanc.

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