Rome, Naples et Florence

Stendhal
Paris, Delaunay, libraire, Palais-Royal, 1826.

Le Stendhal du roi Louis-Philippe que l’écrivain appelait « le plus frippon des kings ».

Edition en partie originale de Rome, Naples et Florence, l’un des premiers livres de Stendhal.

Très bel exemplaire luxueusement relié pour le roi.

2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., 304 pp., ; II/ (2) ff., 348 pp.
Demi-veau blond, dos à nerfs richement ornés de filets et fleurons à la grotesque, pièces de titre et de tomaison en maroquin vert. Reliure de l’époque. 

205 x 126 mm.

Stendhal [Henri Beyle, dit]. Rome, Naples et Florence, troisième édition.
Paris, Delaunay, libraire, Palais-Royal, 1826.

Édition en grande partie originale.
Vicaire, I, 452 ; Fléty, p. 60. ; Clouzot, 256 ; Carteret, II, 346.

C’est la seconde et non la troisième, la prétendue seconde n’ayant été formée qu’avec les invendus de la première. Celle-ci, entièrement remaniée, est augmentée d’un volume.

C'est dans cet ouvrage qu'apparaît pour la première fois, imprimé sur la page de titre, le pseudonyme « M. de Stendhal ».

« Ouvrage entièrement nouveau, complètement récrit par Stendhal et augmenté d’un volume » (Clouzot). 
Fruit des divers voyages de l'auteur en Italie, ce livre est le premier ouvrage signé du nom de Stendhal, pseudonyme auquel il devait conférer tant d'éclat (Martineau).

Pour la première fois, H. Beyle utilisait le pseudonyme à consonance germanique à l'abri duquel il pouvait, en « hussard de la liberté » multiplier les critiques sur les fâcheuses conséquences du Congrès de Vienne pour le destin de l'Italie (Stendhal et l'Europe, catalogue de l'exposition à la Bibliothèque nationale, 1983, n°162).

Le récit s’attache à l’itinéraire fictif d’un voyage que l’auteur aurait fait en 1816 et 1817, de Milan à Bologne, Florence, Rome, Naples, et par la suite de Rome à Florence, Bologne, Ancône, Padoue, Venise et Milan.
Rome, Naples et Florence lui semblent être les trois villes de l’esprit, pour la liberté des entretiens, l’activité des peintres et des musiciens, et la beauté des femmes. (Dictionnaire des Œuvres, V, 823).

Très bel exemplaire luxueusement relié pour le roi Louis-Philippe. 

Il porte le cachet de la bibliothèque du roi à Neuilly sur les pages de titre.

Après les Trois Glorieuses, auxquelles il assiste avec joie, Stendhal est nommé consul à Civitavecchia. Entre 1834 et 1836, Stendhal radiographie à distance la France du « plus fripon des Kings », Louis-Philippe Ier. Il révèle les rouages intimes de sa machine sans âme, peint son personnel corrompu, ses opposants dérisoires.

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